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Récit de voyage en Grèce 2006 - Partie 6

La route de montagne très belle nous paraitra tout de même bien longue jusqu'à Volos.

Regardez-bien, il y a des piquets pour la neige !

Vue sur Volos... enfin !

Il nous faudra passer par la station de ski d'Hania et la route fait quelques lacets. A vous de juger !

Nous ne voulons pas terminer cette page sans crier un coup de G... contre le comportement de certains... qui plus est des Français !

En fin d'après-midi, nous voyons depuis notre emplacement au camping, 2 CC français arriver sur le petit et unique parking d'Aghios Ionnis. Un panneau d'interdiction de camper est bien visible. Nous nous interrogeons pour savoir s'ils vont rester là pour la nuit juste contre le camping municipal.
Les heures passent, les voitures des personnes voulant se rendre en ville arrivent de plus en plus. Les CC ne bougent pas. Ils ne se serrent pas pour autant. Il y a pourtant de la place entre eux... puisqu'ils dîneront à 10 sur des tables à l'extérieur.

Nous sommes choqués ! La ville fait l'effort de garder un très grand terrain plat (rare là-bas) et d'y maintenir un camping ; alors que nous imaginons la gestion d'appartements en bord de mer leur rapporterait beaucoup plus.

Même si s'arrêter pour la nuit ne veut pas dire camper... l'image de CC tout contre le camping municipal et bien en vue peut rendre la Liberté du camping sauvage compromise pour l'avenir ! N'oublions pas qu'à certains endroits de Grèce... cette LIBERTE devient très FRAGILE !!

 


Les Météores

Nous repartons du Pélion en direction des Météores.
Ce n'était pas prévu au départ mais il nous reste 6 jours en Grèce et l'idée de redescendre à Patras par la côte Est du continent ne nous emballe pas... alors pourquoi ne pas en profiter pour voir les Météores ?! Nous pensons qu'il sera certainement possible de faire modifier nos billets de bateau... le retour devait être Patras-Ancône

Nous mettrons 2 h pour faire les 50 kms qui nous séparent de Volos !! La route est montagneuse mais plus facile (plus large et en meilleur état) que celle qui venait de Milina.

Nous montons en altitude et la température extérieure baisse...

21° C vers 11 h !

Nous atteindrons une station de ski à 1200 m. Etonnant de trouver un village de chalets et de voir la mer au loin !

Le reste de la route, jusqu'aux Météores passe dans des plaines. Pas de souci particulier, si ce n'est maintenant des températures élevées : 39° C... en 3 h, nous avons pris 18 ° !

Nous arrivons en début d'après-midi à Kalambaka.

Nous suivons les conseils du GdR et nous nous rendons à Kastraki, au camping Vrachos, très ombragé avec une piscine.
L'accueil est sympa et en très bon français ! Le propriétaire nous remet un livre sur la Grèce en cadeau de bienvenue. Il nous dit que c'est une tradition pour les Grecs d'offrir un présent aux invités !
Euh, nous aurons passé près de 8 semaines en Grèce et + de 5000 km en 2 ans et c'est la 1ère fois qu'on nous remet un cadeau au premier contact !! Geste commercial ? mais nous apprécions. Après tout rien, nous ne restons qu'1 nuit et rien ne l'y obligeait !

Le camping s'étale sur plusieurs parcelles. Nous avons l'impression qu'ils ont rajouté des champs au fur et à mesure des besoins d'extension. Il y a de la place et nous trouvera de l'ombre sans problème avec une vue splendide sur les Météores.

Après une petite pause "piscine",

nous profiterons de la fin de l'après-midi pour nous promener dans les Météores.

C'est étonnant, surprenant ! Les enfants sont frappés par les formes étranges des montagnes.

Nous ferons le tour de toute la chaîne de montagne et irons voir les différents monastères. Tous sont, dorénavant accessibles en voiture.
Mais pas de visite. Il est trop tard ! Fermeture à 18 h !

Retour au camping en soirée. Dîner à la taverne du camping. Rien d'extraordinaire même très moyen. Les serveurs cherchent même à pousser à la consommation... Nous n'apprécions pas !

La nuit sera fraîche. Nous devrons même rajouter un duvet ! Et nous nous réveillerons sous les nuages. 1ère fois en Grèce. Mais cela ne durera pas bien longtemps.

Nous reprenons notre route et finissons de traversée le continent pour rejoindre la côte Ouest. Là encore, la route n'en finit pas ! Et un nouveau passage d'un col à 1200 m d'altitude !
Une autoroute est en construction mais il faudra des années pour la terminer. Les travaux sont titanesques ! Tunnels et ponts gigantesques !

Nous hésitons à passer une nuit au lac de Ionnina.

Finalement, dans notre lancée, nous poursuivons notre chemin.

Nous aurons mis 6 h pour faire 235 km ! Nous comprenons bien que tous les gens qui souhaitent traverser la Grèce pour se rendre en Turquie attendent avec impatience l'autoroute !!

Durant tout notre trajet depuis Kalambaka, nous avons suivi et doublé parfois :-) des français en puck (du Gard). C'était très sympa car à chaque fois que l'un ou l'autre doublait, nous échangions de grands signes !! Nous espérions les revoir un peu plus tard pendant notre fin de séjour mais malheureusement, ce ne fut pas le cas. S'ils lisent ces quelques lignes, qu'ils n'hésitent pas à nous contacter :-)

Dès notre arrivée à Igou, nous nous rendrons au bureau d'Anek Lines pour faire échanger notre lieu de départ. Aucun soucis et sans frais, ils nous refont les billets.

Pour la journée, nous ne souhaitons plus rouler et nous décidons d'aller dormir à Plataria où nous savons que le stationnement libre est autorisé.

 

Plataria

Après des kilomètres interminables depuis les Météores, nous décidons d'aller nous poser à Plataria (sud d'Igoumenitsa) où nous savons que le stationnement libre est toléré.

A l'heure où nous arrivons (après-midi), il y a de l'ombre au bord de la plage. Une vingtaine de CC sont garés tout le long de la plage. La police passera plusieurs fois. Pas de souci.

Le stationnement nous parait bien, même pour la nuit. Mais c'était sans penser que nous sommes samedi soir et que la circulation s'en ressentira :-(
D'autant plus que la route derrière nous est une grande ligne droite... idéale pour faire de la vitesse et de grandes accélérations en voiture !

La nuit fut donc assez agitée ! Pour bien dormir, il vaut donc mieux s'installer sur la jetée (à l'opposé du port) même s'il y a juste à côté une discothèque.

Vues sur Corfou

Après notre nuit mouvementée, nous voulons nous poser à Karavostasi (au sud d'Arillas).
Nous nous y étions rendus l'année précédente mais il y avait alors beaucoup de vent et nous n'étions pas restés.

Pour nous y rendre, nous faisons la même erreur de route qu'en 2005 ce qui nous vaudra le même demi-tour infernal dans l'entrée d'un hôtel-club en épingle à cheveux !

A notre arrivée, surprise !! L'endroit tranquille que nous avions vu n'est plus :-(
La plage est envahie de transats et le rivage, d'hôtels et de clubs privés ! Il reste bien 2 ou 3 possibilités de stationnement (il y a 2 CC) mais nous trouvons l'endroit assez sale. Nous rebroussons chemin.

Déçus, nous filons vers Kastrosykia... chez Julietta. Les enfants sont ravis ! :-)

 

Sivota

Après être partis de Kastrosykia, nous prenons la direction de Sivota où nous pensons trouver des petits coins sympas.

Nous n'avons plus la même pêche ou la même ardeur qu'à notre arrivée en Grèce pour essayer de dénicher des stationnements libres. De toutes façons, nous partons dans l'idée que si nous ne trouvons rien qui nous convienne, nous irons au camping de Sivota... mais c'était sans compter qu'il n'existe plus ! Là aussi, c'est devenu un club avec parc aquatique !

Nous irons donc sur le camping le plus proche : camping "Safia". Les emplacements sont en vrac et pas toujours très larges. En manoeuvrant un peu la caravane, nous trouverons suffisamment de place. Mais, nous n'apprécions pas particulièrement le camping et son ambiance. Nous ne resterons qu'une nuit !

Visiblement les propriétaires veulent rentabiliser ! Dans l'après-midi, nous assisterons à un essai par 3 CC italiens qui, avec l'accord du gérant, devant nous essayent de se poser sur un chemin bloquant 3 emplacements ! Finalement, ils repartiront trouvant tout de même l'espace exigu !
L'accès au camping est déplorable ! Chemin en caillou avec des trous et un casse nous obligeant à surveiller de très près nos réservoirs d'eaux usées.

Nous irons nous balader dans Sivota. Mignon mais touristique.

Après les 3000 km que nous faits en Grèce cette année et après les petits coins paradisiaques que nous avons pu découvrir, nous ne sommes pas sensibles à cette ambiance. Mais ce n'est rien, comparé à Parga, ville par laquelle nous sommes passés dans la matinée... incirculable, bondée !!

Nous prendrons tout de même plusieurs pistes et routes qui rejoignent le bord de l'eau.

L'une d'entre elles, nous paraissait très belle depuis la route avec une petite île toute proche. Mais, c'est sans compter le monde !

Rares possibilités de stationnement. L'accès n'est pas facile - pente raide et mauvais revêtement de la route. 4 CC en hauteur de la plage (ombre et sol plat) et plusieurs CC garés (serrés) sur le parking de la plage (contre un bar de plage - musique assurée !)

Nous descendrons voir aussi la plage de Xania (juste avant Sivota en venant de Parga). 3 CC en hauteur de la plage (pas très plat et soleil).

La nuit dans le camping sera calme malgré la promiscuité des emplacements.

Pour notre dernière nuit en Grèce, nous voulons la passer en libre... dans un petit coin tranquille. Nath a l'idée de suivre la route qui longe la côte jusqu'en Albanie. Aucun camping sur la carte et quelques plages... nous allons voir !

 

Sagiada

Dernière nuit en Grèce, nous rechercherons un dernier petit coin tranquille ! En longeant la côte jusqu'à la frontière de l'Albanie.

La route est bonne. Nous traversons des petits villages... mais c'est désert. Nous sommes loin du tourisme de la veille. Cela nous convient bien.

A Sagiada, nous trouverons un tout petit port et une petite lagune. Nous hésitons à nous y poser. Un belge en fourgon, nous voyant manoeuvrer, nous indique une plage pour camper 5 km plus loin.

Nous la trouverons avec quelques difficultés... nous ne la voyons pas depuis la route ! Mais visiblement le coin est connu des Allemands : 4 CC y sont installés.
On y accède par une route très pentue mais goudronnée.
Il n'y a pas de douche mais une poubelle et un WC. On sent l'effort des Grecs pour rendre leur côte plus propre. La volonté est là mais il y a encore beaucoup de travail dans certains coins !

L'eau de la plage n'est pas claire mais calme... L'endroit est sympa. Nous resterons là pour notre dernière nuit.

La police est venue dès notre arrivée. Sûrement pour vérifier l'immatriculation de 3 bateaux qui viennent d'accoster. Ils sont repartis. C'est entendu, nous n'aurons pas de problème pour stationner.

Nous trouvons même un coin herbeux. Agréable ! Nous comprendrons pourquoi il y a de l'herbe à cet endroit là dès le lendemain matin :-)

Dans l'après-midi, nous profitons des dernières baignades et serons bien occupé à vouloir dépanner un Grec en mauvaise posture.
En effet, un Grec en 4x4 vient chercher son bateau avec une remorque. Visiblement son 4x4 a quelques problèmes de motricité et voilà qu'il s'embourbe les roues arrières dans l'eau et les graviers.
Plusieurs Grecs tentent de le pousser mais en vain. Phil leur propose alors d'essayer de tracter avec l'Expert. Mais, le sol est en terre battue ! Malgré les plaques de désensablage, les roues avant patinent sérieux !... Finalement après quelques essais, ça sort !

Le Grec s'entête à vouloir sortir son bateau... il s'embourbe à nouveau ! L'Expert le re-sort !

Mais nouvelle tentative. Le Grec demande à Phil, de le tracter avec le bateau sur la remorque ! ... L'Expert a ses limites :-)

Au bout de 2 bonnes heures, on capitule ! Il ne s'agirait pas non plus d'abîmer la voiture la veille du départ !
Les Grecs nous remercient chaleureusement avec un signe de la main sur le cœur.

Sur les 7 CC installés au bord de l'eau, seul un d'entre eux est venu proposer son aide !
Nous avons été choqués de si peu de solidarité ! Des bras supplémentaires n'auraient pas été de trop !

Finalement, le Grec viendra dans la soirée avec un ami en 4x4 pour tirer l'ensemble.

L'Expert n'aura pas fini de devoir nous prouver qu'il est un bon "tracteur"... dès le lendemain matin :-)

Comme en prévision d'une nuit un peu courte, nous nous coucherons tôt. Comme nous avions raison !

Vers 23 h, l'orage éclate au loin sur Corfou. Mais cela ne nous inquiète pas trop. Il est loin. Mais à 6 h du matin, les éclairs commencent à tomber près de nous. Le ciel est chargé !

Images sans retouche de couleur !!

A 6 h 15, l'eau tombe drue. Nous sommes dans une cuvette et en bas d'une route très raide sur laquelle l'eau glisse à grande vitesse.
6 h 35, nous décidons de partir comme le CC Allemands qui nous précède.
6 h 38, nous démarrons !

3 mn pour charger les enfants dans la voiture, relever les pieds de l'Eriba, brancher la prise et charger les pliants (qui étaient restés à l'extérieur pour la nuit).
Les enfants sont comme des fous... c'est l'aventure ! Mais nous rirons moins qu'eux !
Nous devons remonter la pente de 12 % sur 150 mètres et des trombes d'eau ruissèlent dessus !
Le CC tente sa chance : 1 première fois. Il fait 10 mètres et ne parvient pas à monter. Il recule. Il recommence. Même chose ! Une troisième fois... idem. Il renonce et nous fait signe de passer.

Nath est morte de trouille. Phil ne dit rien mais il doute... et si nous sommes coincés à mi-chemin ? Imaginer une marche arrière sur 75 m avec ces averses et un bas côté bien à pic ?

On y va ! L'Expert accroche bien les premiers mètres. Il patine un peu mais adhère... 10 m, 20 m... on y croit ! Il ne faut pas s'arrêter. Et il grimpe !
Nous voilà sur la route !

Soulagés d'être sortis de là, nous hésitons à finir notre nuit sur le petit port où nous étions passés la veille. Mais l'orage n'en finit pas et la pluie est très forte... Nous préférons nous rendre à Igoumenitsa.

Quelle bonne idée ! La route est déjà inondée avec des passages de coulées de boue !

Nous ferons les 20 km qui nous séparent d'Igou à 30 km/h !

La pluie ne cesse pas. Nous décidons de nous poser sur un parking près du port légèrement en pente afin d'éviter tout souci.

L'orage ne cessera que dans l'après-midi.

Nous embarquons dans quelques heures pour rentrer en France.

 

Le Retour

Après notre journée mouvementée, nous attendons l'embarquement et le départ prévu pour 22 h 30.

Nous faisons enregistrer nos billets au bureau d'Anek Lines (dans le port). Et allons nous installer sur le quai. L'attente commence.

Nous avons l'espoir que l'open deck soit mieux respecté car le personnel d'Anek fait le tri sur le quai, séparant les voitures des CC et caravanes. Mais ce ne sera pas le cas :-(

Le bateau est à l'heure. Nous embarquons après un grand nombre de voitures.
Une fois passée la passerelle menant à l'étage d'open-deck, le placier ne donne pas d'explications claires à Phil pour se garer ; l'obligeant à manœuvrer plusieurs fois sur le pont.
Nous voyons alors une dizaine de voitures contre les ouvertures. Et voilà que cela recommence comme à l'aller. Nath commence à discuter avec le placier. Il dit qu'il ne peut rien. Elle s'énerve et descend de voiture pour lui expliquer que nous payons l'open-deck et qu'à ce titre les CC et caravanes doivent être placés en priorité. Phil attend au volant :-) Pendant ce temps, il fait bouchon ! Et les autres véhicules sont sur la rampe d'embarquement !

Finalement, ils feront déplacer la dizaine de voitures et placeront les open-deck contre les ouvertures !
Nous avons le sentiment que la compagnie ne respecte pas l'open-deck volontairement. Les cabines rapportent certainement plus que l'open-deck !
Une chose est sûre... nous allons leur adresser un mail pour faire part de notre mécontentement.

Regardez l'ouverture du toit... on vous surveille :-)

La nuit sera calme malgré un orage. La mer n'était pas trop agitée.
Le fait d'être près des parois extérieurs du bateau ne nous fera pas ressentir les vibrations.

Nous atteindrons Ancône à l'heure prévue à 14 h.

Le débarquement sera rapide. Nous prendrons juste du temps pour sortir d'Ancône, près d'1/2 h !

Quelques km plus loin, l'orage nous suit :-) nous obligeant à circuler à 70 km/h sur l'autoroute. Nous avons près de 1500 km à faire et nous espérons que le mauvais temps cesse. Ce sera le cas.

Quelques heures plus tard, nous atteindrons la partie la plus pénible de notre trajet : la descente d'Alessandria à la frontière française, en passant par Gênes.

Cette fois-ci, Nath a décidé de compter les ponts et tunnels sur cette partie et de noter leur longueur : 125 tunnels et 131 ponts, les uns à la suite des autres sur 150 km de routes montagneuses !
Soit 55,8 km de tunnels et 35,6 km de ponts ! Eprouvants surtout de nuit. Passant de l'obscurité à la lumière de l'éclairage des tunnels.

Nous franchirons la frontière à 22 h30. Nous roulerons jusqu'à 4 h du matin. Très fort trafic... beaucoup de bus et de retour de vacances. Après s'être échappés des autoroutes du sud, nous dormirons vers Carcassonne sur une aire d'autoroute. Vers 10 h, nous repartirons pour arriver à Bordeaux à 14 h.