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Tyrol, Autriche, Venise, Toscane en hiver.


Vacances hivernales en Italie en passant par le Tyrol la Suisse et l'Autriche


Mon activité professionnelle étant liée au tourisme, il ne m’est pas possible de prendre des vacances durant toute la saison estivale.
Nous rêvions donc de partir cet hiver, et notre petite caravane Eriba 320 se prêtant à l’itinérance, nous avions planifié sur 18 jours un itinéraire sur des destinations que nous ne connaissions pas ou que nous souhaitions revisiter : le Tyrol en Autriche via la Suisse, Venise qui se trouve géographiquement au sud du Tyrol, puis la Toscane. Retour ensuite par la Vintimille, Nice, Cannes et remontée vers le Poitou (à la maison) par Carcassonne et Toulouse.
Environ 4.300 km au total.

Nous partions tôt le matin du 2 janvier du Poitou, car nous voulions arriver dans l’après midi à Lausanne pour y faire étape.



L’E62 est maintenant bien pratique pour traverser la France horizontalement depuis chez nous. Montluçon, Maçon, Genève et Lausanne. Mais nous avons eu de la pluie toute la journée, et une erreur de GPS (ou plutôt une mauvaise interprétation de ma part qui me fit bifurquer vers Clermont Ferrand) rallongea le trajet d’une bonne heure.

En arrivant à la frontière Suisse, et bien que personne ne nous demandait rien (il faut dire que la nuit tombait, qu’il pleuvait et que seulement deux douaniers étaient dehors) je m’arrêtais pour aller acheter la vignette autoroutière.
Presque 70€ pour les 2 vignettes, véhicule + caravane ! et la douane n’acceptent pas les billets de 100 € car apparemment de faux billets circulent et ils ne veulent pas prendre de risque.

Le Camping de Vidy à Lausanne est ouvert toute l’année, et la réception que j’avais préalablement appelée m’avait bien confirmé qu’en cette saison il n’est pas nécessaire de réserver. Sauf que lorsque nous sommes arrivés le 2 janvier au soir, il n’y avait personne et la réception était « exceptionnellement fermée » pour cause de fêtes de nouvel an. Il faisait déjà bien nuit et il pleuvait sans discontinuité. Nous nous sommes donc posés dans une allée derrière d’autres français qui avaient fait de même, en restant attelés. Pas de sanitaires car ils étaient fermés, pas d’électricité et pas d’eau. Mais cela nous arrangeait presque car nous ne voulions qu’y dormir et repartir de bonne heure.

Le matin, la réceptionniste était de retour et s’excusait, nous réclamant néanmoins 20 € pour la nuit.

Nous avons traversé toute la Suisse, de Genève à la frontière Autrichienne sous la pluie sans apercevoir aucune voiture de police, et j’ai regretté de ne pas avoir oublié de m’arrêter à la douane. J’aurais ainsi économisé 70 € qui font tout de même cher la traversée.

Frontière Autrichienne passée sans arrêt. Les autoroutes en Autriche ne sont pas chères. J’ai payé 9 € au seul péage que j’ai rencontré sur le trajet. Les tunnels furent nombreux et longs, et les derniers kilomètres pour arriver à Leutasch très raides.
Le 3 janvier vers 16h, nous arrivions au camping Holiday à Leutasch avec enfin du beau temps.







Ce camping qui affiche 4* est très bien équipé : douches bien chaudes, locaux pour faire sécher le linge, pour stocker les skis, piscine chauffée, sauna, restaurant, etc. Peints sur la façade 5*, mais le camping a dû en perdre une depuis la peinture, et il en reste 4. Cher cependant : 41 € la nuit hors électricité qui sera facturée selon consommation. Nous avions prévus d’y rester 4 nuits seulement et nous paierons un total de 206 €. Nous comprendrons au fur et à mesure, que le Tyrol Autrichien est une destination très chère, fréquentée essentiellement par des allemands et quelques italiens.

J’aurais été heureux de me frotter ici à des nuits froides (-15°, -20°) qui sont des températures fréquentes en janvier dans le Tyrol, et nous avions choisis un camping à Leutasch qui est village à 1.130 m d’altitude pour être certains d’avoir beaucoup de neige. J’avais bien préparé la caravane, le chauffage et le couchage.
Mais un vague de chaleur traversait l’Europe lorsque nous sommes arrivés et les températures restèrent positives les 2 premières nuits. La neige était bien là, mais sans le froid. Leutasch est situé sur un très grand plateau plat, propice au ski de fond, mais également très venteux. Nous aurons plusieurs fois la nuit des problèmes avec le chauffage à gaz que les rafales de vent éteignaient. J’ai lu depuis sur le forum qu’il aurait suffit de rajouter la rallonge à la cheminée prévue pour la neige, pour ne pas avoir ce problème.

Le samedi 4, nous sommes allés visiter Seefeld le matin. La place Dorfplatz était fidèle aux images que nous renvoyaient la webcam du site Internet de Seefeld que nous regardions régulièrement avant de partir. Avec un peu moins de neige que quelques jours auparavant. Une petite ville assez huppée avec une majorité de grosses voitures 4X4 immatriculées en Allemagne, mais également des italiennes, plusieurs autres immatriculées FL (Lichtenstein) et UA (Ukraine). Dans les rues, nous entendrons beaucoup d’italiens et de russes. Mais aucun français. Nous pensions faire un tour en calèche, mais les tarifs étaient élevés : 36 € et 44 € pour faire un petit tour d’une demi-heure.










Dimanche 5. Direction Innsbruck. La route qui y mène depuis Seefeld, interdite aux poids lourds de plus de 7,5 tonnes, affiche une forte pente sur 4 km avec des tronçons à 16% !!! Je suis content de la repérer car nous l’emprunterons quand nous repartirons, en direction de l’Italie.
Si ce n’est la vue majestueuse des montagnes qui la surplombe, Innsbruck un dimanche n’a pas d’intérêt particulier, du moins de ce que nous en avons vu. Comme en France, tout est fermé. La place principale est remplie de touristes, dont de nouveau beaucoup de russes. Nous prenons un verre de « vin brulé » (vin chaud) dans une petite cabane en bois, et une crêpe au chocolat.

















Lundi 6. Un temps magnifique. Nous louons deux paires de ski de fond, les battons et les chaussures dans une boutique de sport à Leutasch et nous nous engageons sur la longue piste de ski de fond assez fréquentée sur le grand plateau, au cœur de Leutasch. Nous faisons à deux reprises une petite boucle d’environ 5 km, car sans entrainement les courbatures arrivent vite. Le spectacle est magnifique. Le plateau est blanc immaculé et les montagnes sont splendides. Un excellent souvenir que nous conserverons longtemps (les courbatures aussi).
L’après-midi, de nouveau un petit tour à Seefeld qui est à 10 minutes.













Mardi 7. Un temps très ensoleillé ce matin. Départ (sniff !) pour Venise.







La descente sur Innsbruck avec sa pente à 16% se passe bien. Prudemment, alternant le frein moteur et les freins, les 4 km sont passés sans encombre, la caravane n’est pas très lourde. La frontière italienne arrive assez vite, et le Tyrol italien s’avère être beaucoup plus enneigé, nous offrant des paysages magnifiques. Mais les poids lourds sont très nombreux. Presque tous viennent de l’Est : Pologne, Hongrie, Lituanie, Roumanie, etc. et il faut faire attention car leur conduite n’est pas toujours respectueuse ni de la vitesse ni des lignes blanches qui séparent les files. La vitesse limitée pour un attelage est de 80 km/h, tout comme les camions qui roulent à 100. Nous les suivrons donc à cette allure, les doublant souvent quand ils ralentissaient trop, ou se montraient incertains. Comme en Autriche, aucun véhicule de police n’est aperçu durant toute la route.







L’arrivée sur Marghera sera difficile, car notre GPS n’intègre pas l’actuelle sortie d’autoroute. Il est 17h, il fait nuit et le brouillard n’arrange pas les choses. Nous galèrerons une bonne demi-heure avant d’arriver et de trouver l’entrée du « Camping Joly », le seul à rester ouvert à Venise en janvier.



Les commentaires peu élogieux sur ce camping lus sur Internet nous aurons permis de ne pas être trop déçus. On le savait à l’avance, le camping s’avère décevant. L’emplacement est très boueux, la route toute proche se fait bien entendre et les sanitaires spartiates, n’ont pas la propreté autrichienne que nous venions de quitter. Mais Venise est tout proche et c’est bien son avantage.



Mercredi 8. Il fait froid et très humide ce jour là à Venise. Vers 8h30 sous un ciel gris nous allons prendre le bus qui se trouve à 15 mn à pied du camping. Car la navette annoncée sur le site du camping n’opère pas l’hiver. Vingt minutes à attendre le bus n°6, qui en dix minutes nous mènera au départ du « vaporetto ». Nous le prendrons jusqu’à la Place St Marc et reviendrons à pieds en flânant (et en se perdant) un peu toute la journée. Il fait un froid glacial et le ciel est bas.





















Presque exclusivement des chinois et quelques russes, sont les touristes de janvier. La place St Marc a un succès fou auprès d’un groupe de chinois sur la tête desquels viennent se poser les pigeons à qui ils jettent des miettes de brioches.

























Nous n’avons pas tout visité, loin de là. Mais ce froid trop humide nous gèle jusqu’aux os et nous rend cette journée très inconfortable. Retour avec le bus et marche dans le froid et le brouillard jusqu’au camping. Douche chaude dans une cabine sans sas pour poser ces affaires, et les locaux ne sont quasiment pas chauffés. Soupe Liebig bien chaude dans notre toute petite maison retrouvée ce soir là avec beaucoup de satisfaction, et dodo sous la couette moelleuse.



Jeudi 9. Même froid humide et ciel au raz-du-sol au réveil. Nous décidons de ne pas se refaire une deuxième journée à Venise et levons le camp dès 9h vers la Toscane. Nous retournerons certainement à Venise dans le futur. Mais plus l’hiver car le froid humide et ce brouillard constant nous aurons gâché le plaisir.



J’avais repéré sur le guide ACSI un camping en Toscane, tout près de Florence à Barberino di Murgello, ouvert à l’année et aux commentaires élogieux. Nous arriverons vers midi et poserons pour 4 nuits notre Eriba au camping « Il Sergente » à environ trente minutes de Florence.



Les 15 derniers kilomètres qui amènent au « Passo della Futa » à 800 m d’altitude où se trouve le camping, nécessitent d’avoir un estomac bien accroché. Car les très nombreux lacets serrés ne pardonnent pas.
Ce petit camping 3* familial est très propre et très agréable. Les propriétaires (grand-mère, parents et enfants) sont charmants, et toujours prêts à rendre service. Et le wifi, gratuit, marche vraiment. Ce qui n’était pas le cas à Venise.











L’après-midi, nous avons le temps de faire une petite virée à Florence, toujours aussi belle.
Histoire de se dégourdir les jambes après beaucoup de route ces derniers jours, nous monterons (et redescendrons) les 463 marches d’escalier qui mènent tout en haut du dôme de la basilique Santa Maria del Fiore. Il commence à faire nuit, mais la vue est imprenable. Tout en haut, sur la couronne de la terrasse qui contourne le sommet du dôme, le ciel est dégagé, nos bronches aussi. Assis, complètement essoufflés, mais très heureux d’être là, à contempler ce spectacle magnifique.















Vendredi 10. Bonne nuit réparatrice, au calme. Bon petit-déj, et départ à 8h30 vers Sienne qui est à 100 km au sud. Ce sera notre escapade la plus lointaine du camping. Il fait gris, mais plutôt doux. Dédale de ruelles colorées au charme envoutant. Petit shoping pour Madame, car les boutiques affichent des soldes intéressantes à -50% sur les chaussures. Visite incontournable de la « piazza del campo » célèbre pour sa course de chevaux, le « Palio » qui se déroule chaque année le 2 juillet et le 16 août. Chocolats pris à un bar pour se réchauffer. Ils sont très épais et délicieux à souhait, tout comme leurs expresso très « ristretto » : 3 mm de café tout au fond de la tasse.







Petit tour à la Cathédrale de Sienne et arrêt devant l’hôtel de « Notre Dame du vœux »













Samedi 11. Grasse matinée et départ de nouveau pour Florence, qui est à quarante minutes du camping. Le gazole est plus cher en Italie qu’en France. Il faut compter en 1,64 € et 1,76 € selon les stations. Par contre, des stations il y en a partout. Un vrai bonheur. En descendant du camping vers la petite ville de Murgello, plusieurs stations se succèdent à quelques centaines de mètres les unes des autres. Et presque toujours, on vous sert, comme en France, il y a si longtemps …
Le temps est doux et nous marcherons toute la journée : Ponte Vecchio, Piazza della Signoria, Piazza Santa-Crosse, etc. Nous rentrerons lessivés mais contents de notre journée.







Dimanche 12. Très belle journée ensoleillée. Nous visiterons Pise et essayerons (comme les centaines de touristes présents) de redresser la tour qui penche, mais sans succès.











Lucca est une belle ville bourgeoise typiquement italienne qui n’est que très peu fréquentée par les touristes. Nous la visiterons l’après-midi avec un soleil d’hiver éclatant, lui révélant toutes ses couleurs. Sur la grand place, comme chaque hiver, une patinoire est installée et adultes et enfants s’en donnent à cœur-joie. Le ciel est si dégagé que toute la ville est dans la rue et beaucoup se promènent sur le large chemin surélevé de la muraille qui encercle la ville.

Lundi 13. Retour vers la France en passant par Gênes.



L’autoroute qui rejoint Vintimille égrène son infini chapelet de tunnels. J’en compterai plus de 120 avant de perdre le fil et d’abandonner le compte. C’est épuisant car il pleut, et il faut sans cesse mettre et arrêter les essuie-glaces. Les tunnels sont étroits et les italiens roulent vite. Et les poids lourds sont très nombreux, la limitation de vitesse à 80 km étant pénalisante.

Nous arrivons en France dans la soirée et jetterons notre dévolu sur le camping des Cigales à Mandelieu La Napoule qui est ouvert à l’année. Nous arriverons sous une pluie forte que le pin au dessus de la caravane accentuera. Difficile de s’endormir. Mais le lendemain matin, nous sommes réveillés avec un splendide et un ciel bleu d’azur !!!





Mardi 14 et mercredi 15. Un temps magnifique nous attend.
La Côte d’azur est inimitable. Nous sommes à la mi-janvier, pourtant le ciel est d’un bleu profond, intense.





Visite à de la famille et petite journée tranquille. La baie de Cannes et les îles de Lérins au fond.

Dès le lendemain et durant plusieurs jours des trombes d’eau s’abattront sur la Côte d’Azur provoquant de nombreux dégâts. Mais nous serons déjà loin …

Jeudi 16. Petite halte le soir dans l’Hérault pour saluer Digital qui a exactement la même Eriba 320 que nous. On est très gentiment accueillis malgré l’heure tardive. Papotages et quelques échanges de tuyaux.
Nous poserons la caravane un peu plus loin, à Colombiers, au camping Les Peupliers ouvert à l’année. Comme beaucoup de campings ouverts à cette période, les sanitaires sont en travaux. Mais 3 cellules bien chauffées et spacieuses sont réservées aux clients de passage. Le train passe en bordure du camping, mais n’empêche pas de dormir.

Vendredi 17. Retour à la maison. Halte sur l’autoroute pour apercevoir la cité de Carcassonne sous un ciel gris.





La Côte d’Azur est déjà bien loin ! et les vacances se terminent.

On se dépêche. Lessives, nettoyage et valises à préparer.
Dans 3 jours, nous repartons pour le Cambodge … en avion.

Rédigé par ED320Eriba