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Slovaquie : récit de voyage

3ème partie d'un voyage dans l'Est de l'Europe : la Slovaquie.

Le passage de la frontière se fait dans les montagnes boisées des Mala Fatra qui séparent les deux pays. Le soir approchant, nous allons au camping conseillé par le GR et situé sur la route de Terchova, l’autocamp Belà Nizné Kamence.

Bien aménagé (sanitaires neufs, jeux pour les enfants), spacieux et situé près d’une rivière,

il est malheureusement placé au bord d’une route très passante et bruyante. Nous y resterons une seule nuit payable d’avance (15,5€ pour 5).

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A la recherche d’un autre camping, nous utilisons cette fois-ci la carte Michelin sur laquelle différents campings sont indiqués.
Un peu avant Zilina, nous traversons la rivière Vah

par un bac qui nous permet de gagner 30 mn de route.

A la descente, nous touchons la béquille arrière mais les passeurs trouvent rapidement la parade en nous plaçant une grande cale.

Nous traversons le gros bourg industriel de Martin direction le Sud et arrivons dans un village qui semble oublié de tous, à l’écart des routes principales : Blatnica. La faune très jeune qui occupe le camping nous accueille dès le matin avec bière et vodka. Nous tentons malgré tout d’aller voir les sanitaires car le site est superbe : quitte à faire du sauvage autant le faire seul ! Nous passons notre chemin…

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Nous finissons au camping Drienok à Mosovce où l’hôtel-restaurant situé à l’entrée fait office de réception.

Il s’agit d’un grand complexe avec piscines, chalets, tennis, terrains de volley et des sanitaires dignes d’une colonie de vacances des années 50.

L’ambiance est un peu surréaliste et nous rappelle les images des camps de vacances communistes. En dehors des chalets, la partie camping est occupée par un seul caravanier polonais et un couple de motards allemands.
Malheureusement, les employés qui nettoient avec entrain la piscine le font en musique. La sono diffuse de la techno toute la journée. Croyant nous faire plaisir, ils vont même jusqu’à monter le son quand nous allons jouer au badminton. Nous auront même droit en début de soirée à un jeune qui vient apprendre à conduire à une des serveuses du restaurant : l’embrayage s’en souvient encore et nous aussi ! Nous y restons 1 nuit (13,90€ à 5).

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Le château de Bojnice situé à quelques kilomètres nous rappelle ceux de la Loire.

Placé sur un promontoire dominant la vallée,

très bien conservé et meublé, sa visite est variée et vaut vraiment le détour.

Le guide parle uniquement Slovaque mais un dépliant très bien fait en français permet de suivre la visite en détail.

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A la sortie, un tilleul qui nous semble avoir probablement vu la construction du château.

Sur le retour nous faisons le plein dans une station et un autocollant sur la vitrine nous rappelle qu’il faut une vignette pour circuler sur les autoroutes. Une des rares existantes menant à Bratislava, nous prenons la vignette valable 7 jours (5,68€).

La Slovaquie étant réputée pour ses forêts, nous quittons le camping direction Vychylovka et l’écomusée de Kysuckej dediny à Novà Bystrica. Sur la route, à l’entrée de Zilina, nous faisons une halte shopping au magasin d’usine des chaussures Ecco.

Le musée est une destination agréable pour la journée, le cadre est bucolique et le temps ensoleillé.

Un petit restaurant à l’entrée nous propose un excellent goulasch

Nous y allons un jour sans animation. Du coup, les maisons sont toutes fermées et seuls les volets ouverts permettent de voir les intérieurs.

Le petit train à vapeur est en panne,

nous nous contentons donc d’une balade dans le site où les maisons en bois traditionnelles Slovaques sont presque toutes représentées et très bien restaurées.

Martin trouve dans un petit canal d’irrigation, un drôle de « bout de bois qui colle », c’est une belle sangsue.

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Déçus par les campings et profitant d’être dans les montagnes, nous cherchons un coin en sauvage en prenant la route forestière qui part de l’entrée du musée. Après quelques kilomètres, nous faisons une halte pour la nuit (49°22'56.11"N et 19° 6'53.01"E). Nous verrons passer un camion et une voiture qui nous saluent.

Le lendemain, nous poursuivons sur la route forestière en direction d’Oravskà Lesnà.

La vue sur la vallée de ce village est très belle

et quelques drôles d’installations en bois attirent notre attention. Elles servent à faire sécher le foin.

Nous allons voir ensuite deux églises en bois à Istebné

et la plus belle à Lestiny.

Dans le village situé juste avant Lestiny, nous nous arrêtons pour déjeuner dans un petit café restaurant à l’emblème d’un aigle. Il est 13h et la cuisine vient de fermer mais la patronne nous voyant dépités, rouvre pour nous. Tout le monde nous regarde amusé, surpris de voir des touristes étrangers attablés. Nous mangeons sous 30°C une excellente soupe chaude !,

escalope de poulet, frites, bière et coca pour 20€ à 5.

En cherchant la direction du village de Vlkolínec, nous prenons une piste un peu cabossée

qui nous mène vers un pré enherbé, au bord d’un petit cours d’eau sans aucun vis-à-vis (49° 1'5.26"N et 19°16'54.87"E).

Nous passerons la nuit dans ce petit coin de paradis. Après avoir pris un bain avec les truites dans l’eau limpide mais glacée et revigorante, nous partons visiter Vlkolínec.
Ce village musée à la particularité d’être toujours habité et à un charme fou. L’entrée est payante (2€/personne sauf si vous arrivez après 18h !). http://www.vlkolinec.sk/

Le matin, nous nous réveillons avec une agréable surprise.

Un moment qui vous donne envie de continuer à voyager. Un homme accompagné d’un imposant cheval de trait débarde des grumes. Cette image du passé est fascinante.

Pascal fini de rédiger son journal de bord

puis chassés par les taons, nous reprenons la route du sud, direction Banska Bystrica et le petit village de Hronsek et son imposante église en bois.


Toujours fermées car fragiles, il est rare de pouvoir les visiter. Par chance, un groupe de Hongrois fait ouvrir celle-ci par la dame de la maison voisine. L’intérieur est austère mais très intime et serein. Une agréable sensation de douceur s’en dégage contrairement aux églises traditionnelles.

A l’extérieur, la chaleur est accablante (33°C) pourtant un groupe de cigognes nichées sur le haut d’un vieux château semblent la supporter.

Nous prenons notre déjeuner au café climatisé du village. L’accueil est super, la mamie nous présente les plats pour pouvoir choisir. Pour 17€ à 5, ce sera soupe aux choux (extra !), rôti de porc et pour une fois des légumes avec les patates, une première !! il faut savoir que même dans les grandes surfaces les légumes verts sont rares et les Slovaques comme les Tchèques sont adeptes des pommes de terre, du choux et des « dumplings » qu’ils mangent à toutes les sauces. Une mamie demandera même à Béatrice comment se cuisine ces trucs verts : les courgettes !

Nous poursuivons vers Banskà Stiavnica dont la visite est un peu décevante.

Par contre, son musée de la mine d’argent vaut à lui seul le détour.

En suivant les indications du GR, nous tournons un bon moment avant de le découvrir sur la route qui redescend sur le centre-ville à partir de la route 524 (48°27'4.96"N et 18°53'20.82"E). Devant le musée, nous tombons sur le gardien du parking qui tout content de trouver des touristes français, nous dit quelques mots en français et cite des anciennes gloires de la chanson et du cinéma français. Il tente alors de nous expliquer le fonctionnement du parking. Finalement, pour 1h30 nous aurons 6 coupons de 30mn chacun pour nos « deux véhicules » (Attention, il n’y a qu’une dizaine de place et elles sont peu manœuvrables).
La visite guidée du musée se fait en tenue de mineur. Nous allons dans la salle des pendus récupérer nos casques, lampes et gabardines et descendons dans la mine.

Le contraste de température entre l’extérieur à 33°C et l’intérieur à 13°C est frappant. Nous ne regrettons pas d’avoir mis de bonnes chaussures et un pull. Le parcours est très intéressant.

Il dure un peu plus d’une heure et nous fait découvrir la vie de la mine au fil du temps.

Claustrophobes s’abstenir car les boyaux sont parfois étroits.

L’extérieur permet de découvrir plusieurs bâtiments d’origines comportant la machinerie nécessaire au fonctionnement de la mine.

Nous bivouaquons en sauvage dans les bois. Pendant la nuit, nous sommes réveillés par des vents violents et une forte pluie, Pierre seul dans sa tente de toit nous inquiète. Finalement, il dort et le vent se calme. Cela a rafraichit l’atmosphère et nous permet de petit déjeuner tranquillement de framboises sauvages.

Le départ se fait par une marche arrière de 500 m sur un chemin étroit, tournant et en descente : Pascal perd au moins 3 litres d’eau dans les 15mn qui lui sont nécessaires… Nous poursuivons sur une route forestière puis dans de belles vallées très vertes

par des routes étroites où nous évitons de peu un camion qui conduit comme un fou !

La route vers Bratislava, dernière étape de notre périple, se poursuit dans les grandes plaines du Sud.

 

Le GPS nous permet d’atteindre sans encombre le camping Zlaté Piesky. Situé en périphérie de la ville, sur un grand complexe de loisir avec étang et terrains de sports. Ce camping est grand, vieillot, sale et surtout bruyant.

Heureusement, les sanitaires ne sont pas trop mal entretenus. L’ensemble ne nous donne pas envie d’y rester plus d’1 nuit surtout après nos bivouacs en sauvage. (20,50€ à 5)

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Nous rejoignons le centre de Bratislava en 25mn par le tram 2 (ou 4).

L’arrêt est situé de l’autre côté du boulevard à la sortie du camping et les tickets s’achètent à l’épicerie du camping. La ville est assez jolie, bien rénovée avec de beaux bâtiments mais rien de comparable avec Prague.

Devenez ce que regardent les garçons, un beau bâtiment ? une magnifique sculpture ? Non, un Mc Do ! Snifff font les parents désespérés…

La ville mélange les styles et l’art moderne y a sa place,

notamment cet étrange pont équipé d’une soucoupe volante.

Pour déjeuner, nous cherchons un restaurant mais les prix sont 4x plus élevés qu’à la campagne et comme toujours de médiocre qualité. La proximité de l’Autriche et de Vienne est sûrement pour beaucoup dans cette inflation. C’est probablement un mauvais calcul car nous avons l’impression qu’en dehors des touristes, les terrasses sont vides. Décidément la Slovaquie et la Tchéquie ne sont pas des pays de gastronomie.
Par hasard, le soir nous assistons en centre-ville à l’ouverture d’un festival de musique classique et au récital d’une cantatrice.

La pluie nous chasse et nous repartons en croisant pas mal de gens saouls et de personnages inquiétants déambulant dans les rues.

Après une nuit très bruyante, entre des chiens de routards qui hurlent toute la nuit et la route très passante, nous repartons sans avoir oublié de faire quelques courses aux magasins d’usine Adidas et au Tesco situés tous deux sur le boulevard.
Notre prenons notre dernier repas au camping et direction Perpignan. Nous avons 1668 km de route à faire en deux jours

en passant par l’Autriche

où nous croisons une drôle de caravane faite maison

et l’Italie.

Bilan

5642 km parcourus
6 pays traversés
23 jours de voyage
et beaucoup de rencontres et de découvertes…

Par Bobtong