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Etude et pose d'une clim de coffre



Installation d'un climatiseur de coffre Truma Saphir Compact 
Bonne lecture à tous et bon bricolage pour ceux qui seront séduits.

 PREAMBULE:
 Cette installation d'une clim de coffre a été réalisée conjointement avec le concours d'un concepteur en réseaux thermiques. Le résultat est surprenant aussi bien sur l'exploitation complètes des performances du groupe que sur le silence pneumatique.
Qu'il en soit ici remercié, et, j'invite tous ceux qui souhaitent installer ce genre de climatiseur, de s'imprégner de cet article en délaissant la notice Truma, tout au moins en ce qui concerne le réseau de gaines et d'aérateurs.
Suivre les indications de pose du groupe proprement dit est à observer, mais, Truma va au plus facile en ce qui concerne le reste.
 



 Installation d'un climatiseur de coffre Truma Saphir Compact.
 
Ce montage est le résultat d'une étude faite en simulation réelle sur un ordi en bureau d'études spécialisé dans la conception des réseaux thermiques hydrauliques et pneumatiques. (Leader Européen des échanges thermiques pour l'industrie et l'habitat)
Mon pote qui m'a prêté main forte m'a sortie d'une belle panade, car, je croyais avoir réalisé un beau travail, il a su me démontrer et me simuler sur son écran tous les pièges dans lesquels j'étais tombé les 2 pieds joints.
D'une clim qui me donnait très peu satisfaction, il a su en modifiant tous les paramètres, en faire une clim silencieuse au débit impressionnant.
Si des mercis vous venez à la bouche, que ceux-ci ne me soient pas adressés……!!!
Mais, je tenais en tant que caravanier, vous transmettre un savoir que seul des ingénieurs en la partie peuvent connaître.
Que tous ceux qui veulent poser une clim (de coffre) suivent ces instructions à la lettre et seront enchantés comme je le suis de cette clim Truma.
La notice Truma n'est à exploiter que sur la pose même du groupe, pour l'installation des réseaux de gaines, Truma va au plus facile pour ne pas compliquer la pose envers des utilisateurs peut connaisseurs en la matière.
Un accessoiriste, un pro de la cara, ne sauront pas plus comment exploiter au mieux un réseau de gaines. Ils se contenteront de piocher les idées dans la notice de Truma !
A chacun son métier, mon pote fait très bien le sien !
 
Bonne lecture et bon bricolage à tous.
 
Pour vous dire toute la vérité, j'avais conçu le plan du réseau de distribution d'air froid selon les recommandations de Truma, en fonction de la configuration de notre cara et en conservant une idée de base relativement simple quant à sa réalisation.
Toutes les gaines étaient le plus court possible et les bouches d'aération étaient toutes des d65mm à débit variable, 3 au total.
Je pensais naïvement qu'en installant le réseau de la sorte, je m'écartais déjà des normes de capacités du groupe….!!! Mal m'en a prit !
J'avais placé le groupe à l'envers sous le lit (sur mon plan) c'est-à-dire les 2 filtres face à moi en ouvrant le lit.
De là, partait une petite gaine de la sortie n°7 de 60cm de longueur vers l'aérateur d65mm à débit variable placé sur le flanc droit du lit. De la sortie n°8 partait une gaine de 80cm de longueur à la bouche d65mm à débit variable placée au pied du lit. De la sortie n°9 partait une gaine de 450cm vers la bouche d65mm à débit variable placée sous la banquette gauche du salon.
J'avais déjà réalisé tous les perçages au trépan de 65 et 83mm, compris ceux sous le lit, raison pour laquelle vous verrez des trous de 83mm sur la paroi batterie qui n'ont pas lieu d'être.
Tout fier de moi, j'invite mon pote du B.E à venir un soir prendre l'apéro pour lui montrer mon travail.
A l'examen de ma brillante réalisation, j'ai bien vu sur son visage que lui, ne la trouvait pas brillante du tout….!!!
Il m'a expliqué  des heures durant et à coup de croquis sur papier, tout ce que je vous ai écrit plus bas, mais là, il me l'a mit en images.
On a posé le groupe sur 2 cales de 50mm sous le lit pour le faire fonctionner.
Il voulait me démontrer que ce type de montage allait me casser les oreilles sans apporter plus de débit.
Car, dans mon idée je voulais conserver le maximum de débit pour faire travailler le groupe en petite vitesse. Et, pour valider mon idée, je croyais qu'il suffisait de réduire les longueurs de gaines.
Grossière erreur !!! J'ai confondu, débit et pression !!!
Le vacarme que faisait ce groupe au niveau des aérateurs d65mm était insupportable en petite vitesse.
Pour conserver le débit sans qu'il y ait de bruit de compression pneumatique aux sorties des aérateurs, il faut augmenter leur diamètre et leur nombre.
Il vaut mieux augmenter une longueur de gaine pour aller alimenter un aérateur 3m plus loin, plutôt que de placer un silencieux ???? Ce dernier a pour but de tomber la pression, autant la tomber en convoyant du débit plus loin sur un autre aérateur !!!
D'ailleurs, il faut concéder à Truma que si dans sa notice de pose il n'est pas très généreux en astuces d'installations de réseaux de gaines, il n'omet pas de préciser que chaque sortie du groupe doit être reliée à une gaine, elle-même desservant au moins un aérateur…..!
J'étais dépité, conscient d'avoir mal géré l'étude de mon projet.
Franck, puisque c'est son prénom, me dit immédiatement que rien n'est perdu, que dans mes ignorances j'ai au moins placé les 3 aérateurs à des endroits stratégiquement corrects, c'est leur diamètres et leur nombre, ainsi, que la position du groupe, et, enfin, les longueurs de gaines qu'il faudra calculer demain au B.E.
Le groupe c'est vu retourné pour éloigner la dépression dû à l'aspiration au travers du large filtre et également pour supprimer un coude serré qui allait sous le meuble fil.
La longueur des gaines a été recalculée, le diamètre des aérateurs, leur nombre et leur position également.
D'où le plan actuel, et le résultat sonore plus que satisfaisant.
 
Contenu de l'emballage:
 
-        Climatiseur Truma Saphir compact.
-        Notice de pose et d'utilisation.
-        2 équerres acier 20 x 20 x 250mm.
-        2 brides acier 20 x 20 x 40mm.
-        1 sangle de maintien.
-        1 gabarit papier.
-        1 tube plastique d50 de condensas.
-        1 grille métal à découper de 200 x 250mm
-        1 sachet de visserie.
-        1 récepteur IR avec son câble de 3m.
-        1 télécommande IR avec son support et ses piles.
-        1 filtre à poussières.
-        1 filtre à pollen.
 
Préambule.
 
J'ai choisi une clim de coffre pour ses nombreux avantages comparés à ses petits défauts.
Nettement plus légère qu'une clim de toit, respectivement 30kg et 20kg,  beaucoup plus silencieuse pour nos proches voisins et soi même, techniquement plus performante, adaptée pour un bon centrage de masse et à une meilleure tenue de route.
En plus, cette clim offre la possibilité de la déposer en moins de 10mn si notre lieu de villégiature n'impose pas cet accessoire. Ainsi, pour une balade en Norvège on ne trimbalera pas 20kg pour rien, alors que pour le Portugal…..!!!
Après avoir fait mon calcul de besoin en puissance (voir article sur le site) la Truma Saphir Compact convient parfaitement.
Puissance absorbée 620w, besoin en intensité camping 2.8a, intensité au démarrage 15a 100m/s, puissance de réfrigération 1800w, EER 2.9 à 30°, charge de gaz = 390g de R407C, débit maxi d'air 310m3/h, filtre à poussières, filtre à pollen, caisson isotherme anti choc et acoustique.
 
Reparlons du EER.
 
Le EER d'un groupe thermique à échangeur air/air sera moins élevé que celui d'un échangeur air/eau. Mais, ce dernier implique une technologie impossible à réaliser et à installer dans une cara.
Un détail me semble important à préciser sur le EER. Le EER est défini en fonction d'une température de service précise, ici, c'est 2.9 à 30°.
Pour rappel, le EER est le ratio énergétique de performance, il multiplie la puissance électrique absorbée d'un groupe réfrigérant pour obtenir sa puissance électrique restituée.
30° est bien entendu la température de l'air ambiant extérieur prélevé pour le refroidissement du condenseur !
Je rappelle ici que pour fabriquer du froid il faut comprimer un fluide réfrigérant pour le détendre, sa détente va l'évaporer, l'évaporation engage sa brusque descente de température. Si la détente du fluide engage sa brusque descente de température, à contrario, sa compression engage sa montée en température. C'est le grand paradoxe de la fabrication du froid, chauffer avant de refroidir !!!
Afin d'améliorer son évaporation lors de sa détente, ce fluide chauffé par la compression devra être préalablement refroidi avant sa détente en transitant dans le condenseur.
Comme expliqué dans l'article consacré à la clim sur le site, le EER variera en fonction des variantes de température. Si nos 30° restent constants le EER le restera aussi, si la température monte à 33°, le EER baissera ! A contrario, si la température baisse le EER augmentera !
En clair, plus il fera chaud et moins performante sera la production de froid. Pour une PAC (l'inverse d'un groupe réfrigérant) plus il fera froid et moins performante sera la production de chaleur.
Autrement dit, plus il fera chaud, moins le groupe produira de froid !!! C'est comme çà !
Ceci pour expliquer qu'une clim de toit comparée à une de coffre dont les 2 auraient le même EER et la même puissance électrique absorbée, celle de toit ne pourra pas restituer les mêmes performances.
La clim de toit pompera l'air ambiant réchauffé par convection par le toit en alu et par sa propre carrosserie ainsi que par ses propres calories de fonctionnement. Les 30° auront vite fait de grimper à 32°, de toute manière une chose est certaine, l'air aspiré pour le refroidissement du condenseur ne sera pas inférieur à 30°!
Alors que, la clim de coffre aspire l'air sous le plancher, là où il est le plus frais.
Supposons qu'avec 30° de température ambiante, l'air chaud du toit soit à 31° et l'air frais sous le plancher à 28°. Le condenseur sera mieux refroidi par de l'air à 28° que par de l'air à 31°, si ce condenseur est mieux refroidi, le R407C qui le traverse le sera aussi ! Moins sera chaud le R407C au moment de sa détente, plus il deviendra glacial. On peut comparer cela à une casserole d'eau qu'on veut chauffer sur le feu, si l'eau est déjà à 25° en sortie de robinet se sera moins long de l'amener à ébullition que si elle était à 17° !!! Comme 2 glacières identiques dont l'une serait à l'ombre et l'autre en plein soleil !!! Laquelle des 2 maintiendrait les canettes de bière fraîches le plus longtemps ?
Le EER d'une clim de toit dans ces conditions serait d'environ 2.8, alors que celui de la clim de coffre serait d'environ de 3.
Pour parler clairement en langage de puissance, toujours dans ces mêmes conditions, la clim de toit produirait une puissance réfrigérante de 620w x 2.8 =1736w alors que celle de coffre en produirait 620w x 3 = 1860w, 124w restitués (7.15%) de mieux pour la clim de coffre dans des conditions analogues de fonctionnement.
 
Composition du groupe.
 
La première chose que je tenais à faire dès la réception de ma clim, était de l'ouvrir et d'analyser ses composants.
Le groupe est d'une mécanique simplifiée, rien à voir avec ne serait-ce qu'une PAC de piscine ou de chauffage d'habitat et encore moins d'un groupe de climatisation d'habitat, tant mieux !
- 1 batterie (échangeur air / air) surdimensionnée (320 x 250 x 60mm) pour le condenseur à ailettes alu traversée par 60 tubes cuivre de 7.62mm (standard Anglo saxon).
- 1 batterie pour l'évaporateur (320 x 165 x 40mm) à ailettes alu anodisées traversée par 24 tubes cuivre de même format.
- 1 compresseur rotatif suspendu de très bon standard, un Mitsubishi de 380w.
-  1 détendeur self non piloté.
- 2 moto turbines Ebmpapst de 110w à 1500tr/mn.
- 1 carte électronique de gestion et pilotage.
Le coffre du groupe est en matériaux anti choc moulé isolant et phonique. Chaque élément du groupe est inséré dans son emplacement moulé, aucune vis ! Ainsi, les éléments sont protégés des chocs et n'émettent pas ou peu de vibration.
Autant que je puisse en juger par mes fonctions, ce groupe est d'une construction de bonne facture.
 
Fonctionnement en statique.
 
Dans les pompes à chaleur et les clim il est quasiment jamais utilisé de compresseur à piston, seuls les scroll (rotatifs) sont présents.
Un compresseur à piston fonctionne comme un compresseur à air, un piston circule alternativement dans une chemise et aspire puis refoule un fluide, 2 clapets gèrent l'aspiration et le refoulement. Le mouvement est donc alternatif et crée de ce fait des vibrations verticales.
Les scroll, appelés rotatifs, utilisent un principe largement copié sur le principe Wenkel, un piston triangulaire radial dont son axe est décentré, tourne sur lui-même en excentrique dans une chambre en forme de huit. N'allez pas croire que son principe rotatif plutôt qu'alternatif supprime les vibrations !!! Elles existent tout autant, remplacées par des vibrations latérales. Ce qui ne change pas grand-chose sur le fond !!!
L'un et l'autre des compresseurs sont utilisés suivant les gaz et les pressions auxquels ils devront être associés.
Avant toute installation j'ai tenu à faire fonctionner le groupe dans mon atelier. Pour cela j'ai retiré le demi coffrage supérieur afin de voir les éléments. Ensuite, j'ai posé le groupe sur 2 tréteaux et l'ai branché au 230v, et enfin raccordé le câble du récepteur IR.
A la mise en route du groupe à l'aide de la télécommande en mode cool low (mode sommeil), la turbine de ventilation se met en action. Environ 3mn plus tard le compresseur démarre en émettant un ronronnement audible, je pose la main dessus pour constater son niveau de vibration qui n'est pas si nul que cela. Puis, quelques secondes après, la turbine de condenseur démarre. A ce stade, le bruit général du groupe est bien présent. Les souffles d'air et les bruits aérodynamiques dégagés par les 2 turbines sont déjà forts et couvrent celui du compresseur.
Je sélectionne le mode cool, la turbine de ventilation s'arrête alors que celle du condenseur continue de tourner ainsi que le compresseur, quelques secondes plus tard la turbine de ventilation redémarre à une vitesse plus importante.
Le compresseur ainsi que la turbine de condenseur ne varient pas leur régime de fonctionnement en fonction du mode choisi, seule la turbine de ventilation varie.
Je sélectionne le mode cool high, même scénario que précédemment, la turbine de ventilation s'arrête puis redémarre à une vitesse de rotation très forte.
Le compresseur commence à tiédir, le condenseur aussi, l'air dégagé sous le groupe est déjà tiède.
Pour que l'évaporateur devienne bien frais il faut attendre 7 à 8 mn. Il faut 10mn de fonctionnement pour que le groupe atteigne son régime de marche.
J'arrête le groupe pour remonter le demi coffrage supérieur, je ne repose pas le couvercle ni les filtres.
Je redémarre le groupe en mode cool low, le fonctionnement s'améliore tout de suite par le bon écoulement des flux d'air, on constate aussitôt la qualité phonique du matériaux au démarrage du compresseur car on entend déjà beaucoup moins son ronronnement, dès que la turbine de condenseur démarre, on entend encore un peu moins le compresseur, son ronronnement étant couvert par les souffles puissants de ventilation par les 3 bouches de façade et le souffle puissant de refoulement sous le groupe, ces souffles créent un bruit aérodynamique inévitable.
Je remonte les 2 filtres ainsi que le couvercle supérieur. A ce stade, le bruit général du groupe en mode cool low est correctement faible si on tient compte que le souffle inférieur ne devrait pas s'entendre dans la cara. Je raccorde sur la bouche de sortie n°9 une gaine de 8m et constate que le flux ne faibli pas à sa sortie. A l'aide d'un thermomètre je mesure la température du flux en sortie de la gaine, 7°.
En mode sommeil ce groupe produit déjà suffisamment de froid dans un silence de fonctionnement honorable. En mode cool, le bruit du souffle est déjà plus conséquent. En mode cool high le bruit est plus gênant.
 
Quelques rudiments à connaître.
 
Frappez la surface de l'eau avec la paume de votre main et vous entendrez un  "flap".
L'eau, malgré qu'elle soit non solide offre une résistance à sa pénétration, d'où ce bruit lorsqu'un corps la heurte.
L'air, plus fluide que l'eau n'échappe pas à cette loi physique, si un corps veut le pénétrer rapidement et qu'il offre une portance (traînée), il y aura un bruit aérodynamique.
Une pale de ventilateur, une turbine, une hélice, sont des appareils qui frappent l'air par leur rotation dans le but de le mettre en mouvement, il y aura donc un bruit de frappement.
Ce bruit aérodynamique est inévitable, il faut donc admettre et se résigner à entendre un bruit dès qu'on utilise une machine pourvue d'un équipement ayant pour mission de brasser l'air.
Le pire ennemi d'un réseau transportant un fluide quelconque, est, les pertes de charge.
La perte de charge est la baisse de pression et de débit d'un fluide consécutive à un ralentissement dû principalement à un diamètre mal approprié des gaines, le frottement du fluide contre les parois des gaines, les parois internes des gaines rugueuses, des coudes trop nombreux, des coudes trop serrés, liste non exhaustive.
Selon ce dont on a besoin, débit ou pression, on adaptera le diamètre de la gaine (ou du tuyau).
Cette adaptation sera naturellement proportionnelle à la puissance émise à la source.
Si vous serrez le bout du tuyau d'arrosage, le jet augmentera de force mais il diminuera en débit. Donc en réduisant le diamètre de ce tuyau on a augmenté sa pression en modifiant son débit mais sans modifier la puissance source.
Vous constaterez dans le même temps que le bruit du jet en sortie de tuyau augmente, alors qu'à sa pression normale le bruit est nul, c'est donc la pression qui crée ce bruit inévitable.
Dans nos cara, que veut-on au juste, de la pression ou du débit ? Que ce soit pour l'air chaud ou l'air climatisé la réponse coule de source, on veut du débit !
Pour avoir la majeure partie du débit émis par la puissance source, il faut impérativement respecter et mettre en œuvre des règles de mécanique physique de base. Sachez d'ores et déjà que peu de règles sont respectées dans l'aménagement de nos cara.
100% du débit fabriqué par la source sera rendu à sa sortie directe, dès lors qu'il y a un seul organe quelconque pour le transport de ce débit, il y a inéluctablement perte de charge !
Mais cette perte de charge peut être facilement maîtrisée et réduite.
Si on observe le réseau d'air pulsé de nos cara, c'est à faire se dresser les cheveux sur la tête !!!
Les gaines longent les flancs de la cara, sont coudées étroitement à chaque angle des cloisons, de multiples coudes en plastique 90° ainsi que des tés de répartition se chargent de diriger le flux d'air.
Mais surtout, cerise sur le gâteau, la gaine utilisée est spiralée extensible. Son intérieur est plus rugueux qu'une râpe à gruyère !!! Enfin, le transit du flux d'air dans le Trumatherme est à proscrire.
Bref, tous les ingrédients sont réunis pour perturber le passage du flux d'air.
Si les constructeurs réalisent ainsi les réseaux d'air pulsé ce n'est pas pour nous embêter !!! C'est pour préserver les espaces dans les coffres, distribuer de l'air derrière les banquettes et meubles par l'intermédiaire de petits trous percés dans la gaine aux endroits stratégiques, cheminer le réseau de la façon la plus esthétique possible, et, utiliser une gaine spiralée qui se prête volontiers aux formages complexes.
Mais tout çà….Ne fait pas l'affaire d'un débit sérieux.
Le Trumavent Teb12 a une puissance de 12w sous une tension de 12v, soit 1ah. Il débite à sa puissance maxi 135m3/h. Ce débit, dans les conditions énoncées précédemment est divisé aux environs de10, soit environ 14m3/h. Voilà ce qui restera de débit après son passage dans le réseau tel qu'il est conçu.
Dans une cara de taille moyenne il faudra 2h pour renouveler l'atmosphère de l'habitacle.
Alors que pour réchauffer ou refroidir l'habitacle, il faut un débit capable de renouveler l'atmosphère au moins une fois par 1/2h, 48m3/h, on en est loin…..
La puissance source est trop faible pour lutter contre tous ces ennemis réunis ensemble pour créer le phénomène de perte de charge.
Si on veut de la pression à un aérateur on fermera les autres, mais cet aérateur émettra un bruit aérodynamique. Si on veut du débit, on ouvrira tous les aérateurs et dans le même temps le bruit aérodynamique baissera. Mais dans ce dernier cas le débit sera très faible, il sera de 14m3/h divisé dans environ 5 aérateurs et de multiples petits trous de ventilation dispersés sur le réseau de gaines.
Si on veut augmenter le débit d'air aux aérateurs, on a 2 solutions : Augmenter la puissance source ou réduire les pertes de charge.
Changer le Trumavent ???? Pas question !!! Il n'y en a pas d'autre (en 12v), il existe chez Truma une moto turbine de reprise de charge.
Celle-ci, placée à un endroit judicieux sur le réseau, reprend le flux affaibli par les pertes de charge et lui redonne de la puissance. C'est une solution, mais son installation pneumatique est en fait assez complexe si on ne maîtrise pas les subtilités aérodynamiques. Cette reprise de flux ne peut être faite entre le Trumavent et la moto turbine que si entre ces 2 éléments il n'y a aucun aérateur ni trou de ventilation ???? Pas toujours facile ! Si ce ne l'est jamais !!! Dans une cara en tout cas !
Sinon, il y a plus simple et moins cher !!!
Pour calculer une perte de charge on doit connaître plusieurs paramètres : Pour la puissance source il nous faut son débit en m3/h et sa pression en mca (mètre à la colonne d'air). Or, on ne connaît pas cette dernière donnée. Comme on ne connaît pas les valeurs de perte de chaque élément constituant le réseau.
Si je vous tiens tous ces propos c'est que je les tiens moi-même de notre bureau d'études qui s'occupe de calculer les réseaux hydrauliques et pneumatiques pour les installations d'échanges thermiques.
Que ce soit pour un immeuble de 30 étages ou pour une cara, le calcul sera le même.
Seulement pour le bâtiment, notre B.E connaît toutes les données qui sont dans leurs logiciels, toutes les données constituant les pertes de charge d'un circuit sont dans un ordi super puissant.
J'ai donc communiqué à mon pote l'ingénieur toutes les données que j'ai pu lui transmettre.
Et, il m'a calculé en fonction des gaines utilisées dans la cara, le circuit à réaliser pour la clim afin d'exploiter au mieux ses capacités en évitant au maximum les pertes de charge, et du même coup, il m'a recalculé le réseau air pulsé existant afin d'en supprimer les principaux pièges à débit.
En fonction de la très faible puissance du trumavent, de la gaine plissée extensible, et des accessoires tel que coudes et tés, on peut évaluer assez objectivement la perte de charge à 3m3/m.
Ce qui veut dire qu'une gaine plissée non extensée de 10m de long en ligne droite et d'un diamètre de 65mm créera une perte de charge de 30m3/h….20m = 60m3/h, et, ainsi de suite….Il n'y aura plus aucun souffle au bout d'une gaine droite de 45m de long. Dans ma cara pour exemple, il y a 16m de gaine.
Il faut savoir qu'un coude 90° en plastique est l'équivalent d'une longueur droite de gaine de 5m ! Il absorbe à lui seul 15m3 de perte ?????, c'est comme çà ! 2 coudes = 30m3 et ainsi de suite. Les coudes, autant que possible il faut les virer. Surtout que souvent 1 coude est immédiatement suivi d'un autre pour envoyer le flux dans un sens opposé ? Complètement absurde ! Supprimez ces 2 coudes accolés et remplacez les par un large demi cercle réalisé en gaine.
Les Tés ne créent pas trop de perte de charge dans la mesure où ils sont placés sur une ligne droite et qu'ils desservent un aérateur à débit variable en ligne droite. Mais autant que possible privilégiez les raccords Y nettement moins perturbateurs.
Autant que possible remplacez un coude plastique 90° par de la gaine largement coudée.
Pour qu'un coude en gaine ne soit que l'équivalent de 2m de gaine droite, le rayon du coude doit être le triple du diamètre de la gaine. Pour une gaine de 65mm le rayon sera de 195mm. Ainsi, la perte de charge ne sera que de 6m3 au lieu de 15m3 !!! Remplacez 4 coudes plastiques de cette manière et vous récupérerez déjà 36m3 de plus en débit aux aérateurs !!!
Les coudes de gaines aux angles de cloisons peuvent être également élargis, mais pas de trop pour laisser le flux se freiner et forcer l'air à sortir par les petits trous d'aération.
Venons en à la gaine elle-même….Prenez une chute de gaine de 20cm et étirez là à son maximum, vous obtiendrez environ 1.5 longueur. Imaginez 16m linéaire de gaine dans une cara, qu'on étire à son maximum, il n'en reste plus que 10m pour faire le même chemin.
Cette gaine, supposons qu'elle ait 100 spirales au dm, 100 raisons de perturber l'écoulement du flux.
C'est le pire de tout, une paroi rugueuse !
Prenez une feuille de toile émeri fine 240 et une feuille de papier ordinaire, inclinez-les toutes les 2 sur le même angle, puis versez doucement de l'eau dessus. Vous verrez tout de suite l'influence négative d'une surface rugueuse sur l'écoulement d'un fluide.
Poussez votre cara à l'os sur un enrobé bien lisse, et, ensuite, sur un chemin forestier !!!
L'eau et l'air sont des fluides qui fonctionnent selon une mécanique similaire.
En étirant au maximum de vos forces les gaines du réseau vous diviserez par 1.5 le taux de granulométrie, ce ne sera pas parfait !!! Mais ce sera toujours çà de gagné, 16m x 1000 spirales = 16000 raisons de perturber notre flux, et bien 16000/1.5 = 10600 raisons, c'est déjà nettement moins grave.
Parfois dans certains montages il faut engager volontairement une perte de charge en aval d'un aérateur pour permettre à un second, plus loin sur la même gaine d'être alimenté.
Dans ma cara, l'aérateur terminal s'est mit à souffler de bon cœur depuis la reprise complète de mon réseau d'air pulsé.
Ces notions seront à appliquer totalement pour l'installation du réseau d'air climatisé.
Selon un examen fait en labo à notre boulot, on peut estimer avec sérieux que si le réseau est repris en appliquant toutes ces consignes, le débit global aux aérateurs ne sera plus de 14m3/h mais de 45 à 60m3/h. Çà change tout pour un bon chauffage et une bonne ventilation de l'habitacle.
 
Etude pré installation.
 
Avant d'acheter cette clim, j'avais étudié la faisabilité du projet en téléchargeant la notice de pose et d'utilisation sur le site Truma. Je me suis fabriqué un gabarit en carton aux dimensions figurant sur la notice. Ce gabarit indique de façon très précise les endroits de perçage dans le plancher.
Avec mon gabarit perso je suis allé dans la cara étudier l'emplacement le plus stratégiquement judicieux.
J'avais fait 2 plans d'implantation à échelle 30/1 car je voyais deux possibilités, la première sous le lit à l'avant, la seconde sous la banquette gauche du salon en U.
Cette deuxième option ne peut pas se réaliser, en effet, la découpe du plancher servant à l'admission d'air de refroidissement du condenseur se trouverait à cheval sur le longeron. Plus ennuyeux encore, la découpe recevant le collecteur de condensas pour les évacuer sous le plancher se trouverait également sur le longeron. Enfin, la sortie d'air provenant du condenseur serait à ras du longeron coté extérieur au ras de la carrosserie, donc impossible de placer un silencieux. Le refoulement se trouverait au bord de la cara et risquerait d'être ennuyeux pour les voisins.
L'option sous le lit est la seule à retenir. Après examen scrupuleux, rien ne gênera les découpes de plancher, les 2 trous rectangulaires d'aspiration et de refoulement de l'air chargeaient de refroidir le condenseur, ainsi que le trou rond recevant le collecteur de condensas. De plus, le silencieux perso qui se fixera sous le plancher et sous le refoulement d'air, rejettera le flux vers le centre du plancher, ainsi, le bruit de soufflerie sera atténué afin de ne pas importuner les voisins.
Je veux éviter au maximum les pertes de charge.
2 règles importantes sont à observer pour la ventilation de l'air chaud et froid.
Ces règles s'appliquent à tous locaux quels qu'ils soient !
- Une bouche doit souffler à l'entrée.
- Chaque espace de vie clos doit être ventilé.
Pour cela, j'ai fait étudier par mon pote une distribution d'air simple, classique, homogène.
La sortie bas débit n°7 sur la façade du groupe alimentera une bouche orientable de 83mm dans la chambre placée à proximité de celle de chauffage sur le flanc droit du lit, par un raccord té elle ira également alimenter une bouche à débit variable de 65mm dans le cabinet douche placée à côté de celle de chauffage identique. La sortie débit médium n°8 alimentera uniquement 1 bouche orientable de 83mm dans la cuisine placée en pied du lit, celle-ci sera suffisamment basse pour souffler sous le rideau accordéon de séparation s'il était fermé. La sortie haut débit n°9 alimentera 1 bouche orientable de 83mm sous la banquette gauche du salon en U, par un raccord té elle ira également alimenter une bouche à débit variable de 65mm à l'entrée à gauche placée près de la bouche de chauffage identique.
Vous noterez que les tés sont toujours dirigés en flux droit afin d'alimenter directement une bouche à débit variable de diamètre plus faible.
 
Coût de la clim.
 
Une fois de plus j'en reviens à la fidélisation à son revendeur caravanes.
Pour un accessoire de cette nature, mon revendeur a su me remercier une fois de plus de ma fidélité.
Je défie qui que ce soit de trouver quelque part sur le net ce climatiseur au prix consenti par mon revendeur qui est également étiquette 'pro accessoires". A noter que mon revendeur est agréé Truma, cela offre à tous acheteurs d'une clim ou d'un déplace caravane de la marque Truma, de bénéficier d'une garantie totale de 2 ans pièces et main d'œuvre à laquelle s'ajoute une garantie totale de 3 ans sur toutes les pièces et fournitures.
Le prix catalogue de cette clim est de 1393€, mon revendeur me l'a fait au prix net de 1100€ soit une réduction en ratio de 21% + 30% sur tous les accessoires. Si quelqu'un trouve moins cher je rembourse deux fois la différence !!!
Avec son expérience, mon revendeur m'a certifié que les silencieux de gaine ne sont absolument pas utiles, celui sous le plancher peut l'être si la sortie est en bordure de carrosserie. Ce n'est pas mon cas, mais j'ai fabriqué un silencieux perso constitué d'un corps en alu 8/10e coffré de mousse acoustique. Ce silencieux atténue le bruit du souffle d'air sans en diminuer la force de refoulement à 50cm plus en retrait.
Il faut utiliser une gaine spéciale froid dont l'intérieur est en alu, une gaine de chauffage qui est nettement moins chère pourrira par la condensation.
Il faut autant que possible utiliser des bouches de sortie dont le diamètre est supérieur à celui de la gaine afin d'éviter un phénomène de by pass et de sifflement.
Le groupe + toutes les fournitures = 1230€.
 
Pose, phase réseau de gaines et bouches de sortie.
 
Venons en à la pose proprement dite; vous avez tous remarqué que dans tous mes articles et sujets, il m'est impossible de faire court !!!
La pose est on ne peut plus simple, il suffit de s'imprégner de la notice téléchargée bien avant de concrétiser son projet, ainsi, lors de l'installation çà va tout seul.
Comme je le dis si souvent, c'est la phase d'études et d'examens la plus délicate et la plus longue.
Dès lors que le plan est conclu et arrêté, la phase de travail ira assez vite.
Il faut suivre les recommandations faite par Truma:
-        Le compresseur rotatif est à bain d'huile, il ne faut pas incliner le groupe en fonctionnement de plus de 8% sous peine de détériorer le compresseur.
-        Une inclinaison même temporaire favoriserait la pénétration des condensas à l'intérieur de la caravane.
-        Il ne faut pas placer le groupe contre une paroi pour éviter une transmission d'éventuelles vibrations.
-        Il faut fixer les gaines au plancher pour éviter leur flutage par le flux d'air.
-        La gaine la plus longue qui ne doit pas être supérieure à 8m sera raccordée à la bouche de droite (rep 9), c'est celle produisant le flux d'air le plus important.
-        La totalité des gaines ne devra pas être supérieure à 15m.
-        Il faut éviter les coudes serrés et autant que possible en réduire le nombre.
-        Le groupe doit être positionné de telle sorte que l'on puisse aisément sortir les filtres pour la maintenance, qu'on puisse également aisément sortir le groupe lui-même.
 
Truma est bien gentil !!! Sur sa notice il précise bien de ne pas placer le groupe contre une paroi pour éviter un transfert de vibrations. Et le plancher alors ! Il transmet pas lui ????
Sur ce dernier point je suis très dubitatif, un peu inquiet même, attendons de voir pour juger.
Mais je sais d'expérience qu'une vibration parasite peut se transmettre à l'autre bout de la cara et faire vibrer une vitrine ou un autre meuble. Et, une vibration parasite est souvent très perturbante, en tout cas pour moi….!
 
Le groupe fonctionne en recyclage d'air, c'est-à-dire qu'il aspire l'air ambiant de l'habitacle pour le filtrer, l'épurer, le rafraîchir, et enfin le rejeter dans l'habitacle. Plus l'air ambiant se refroidira plus le groupe se soulagera à le refroidir par inertie.
L'aspiration et le refoulement d'air sous le plancher servent au refroidissement du condenseur, l'air aspiré sous le plancher refroidira le condenseur par son passage forcé puis sera rejeté par l'autre orifice pour évacuer les calories collectées dans le condenseur. L'air aspiré sous le plancher n'aura aucune influence avec l'air ambiant de l'habitacle.
Il est judicieux de faire fonctionner la clim en association avec l'air pulsé.
Le groupe en mode cool low et l'air pulsé sur la vitesse 3 conviennent très bien pour un rafraîchissement total et parfait de l'habitacle.
L'air pulsé se chargera de collecter l'air ambiant refroidi par la clim et de le diffuser dans tous les endroits complexes, tel que: derrière et sous les meubles, au dos et dessous des banquettes et du lit.
L'air circulant en tous endroits crée un atmosphère sain, et, au terme d'un certain temps, l'air sortant des bouches de l'air pulsé deviendra tout aussi frais que celui sortant des bouches de la clim.
 
Je commence par la phase d'installation du réseau de gaines, je vérifie que le passage des gaines est possible en lieux et places préalablement déterminés.
Dans le cas contraire il sera encore temps de réfléchir à un autre emplacement du groupe.
Je suis contraint de déposer : le grand tiroir fil, les 2 tiroirs inférieurs de la commode de cuisine ainsi que le coulisseau gauche du tiroir inférieur, le meuble casserolier coulissant, le plancher du meuble casserolier (raison de la dépose du coulisseau du tiroir).
Le passage de la gaine allant de la banquette gauche du salon au dessous du lit est possible en réalisant des ouvertures au trépan de 83mm. La gaine passera sous le plancher du meuble casserolier puis derrière les tiroirs de la commode de cuisine, ensuite sur le passage de roue en la fixant contre la paroi pour éviter que les tiroirs viennent buter lors de leur fermeture, puis, traversera le meuble fil pour enfin aboutir sous le lit.
A noter que j'utilise des bouches à air orientables de 83mm tout en utilisant de la gaine de 65mm, les adaptateurs de diamètres sont livrés avec.
Je pose sur le plancher le groupe à l'endroit où il sera, afin de définir exactement les endroits de passage des gaines.
Au trépan de 83mm je réalise 2 passages dans les supports de sommier contre la paroi sous le lit, 1 trou  dans la paroi droite du lit face au lavabo dans l'axe de la bouche de chauffage de la chambre à coucher, 1 trou dans la paroi de pied de lit face à la cuisine; Ce trou est plus bas que les autres pour permettre une ventilation rideau accordéon de séparation de chambre fermé.
Je réalise un autre passage dans la double paroi entre le meuble fil donnant derrière les tiroirs, 1 agrandissement de trou pour passer sous le plancher du meuble casserolier, 1 trou pour passer sous ce plancher à la banquette, et, enfin, 1 trou sur la paroi de la banquette gauche.
Au trépan de 52mm je perce à l'endroit défini pour positionner le récepteur IR, au centre sous le placard haut de cuisine nous paraissait être un endroit adéquat pour que le récepteur soit accessible du salon tout en n'altérant pas l'esthétisme. Les 3m de câble fourni avec le récepteur IR sont justes suffisants !
Au trépan de 62mm je réalise 1 trou dans la paroi du cabinet douche dans l'axe de la bouche de chauffage et 1 trou dans la paroi de séparation à l'entrée gauche dans l'axe de la bouche de chauffage. A noter que cette bouche est spéciale "Hobby" elle fait 70mm de long pour traverser cette paroi.
Après avoir étiré la gaine comme un forcené, je la passe de la banquette gauche au lit, je l'insère dans la bouche du groupe, sous la banquette je place un raccord té puis chemine la gaine vers la bouche d'entrée. La gaine s'insère bien et fortement dans les bouches, mais je la fixe quant même à l'aide d'un puissant adhésif. Le nombre de coudes en gaine est réduit à son minimum nécessaire et les coudes indispensables sont le plus large possible. Je fixe la gaine au plancher le plus souvent possible pour éviter qu'elle ne flutte.
Je n'utilise jamais les coffres sous les banquettes droite et latérale, pour cela j'en profite pour couder large.
Je place la gaine de la bouche 8 du groupe à la bouche de cuisine, la fixe au ruban adhésif et la fixe à la contre paroi. Je place la gaine dans la bouche 7 du groupe, la fixe au plancher, place un raccord té et relie la bouche de la chambre, puis, chemine une gaine du raccord té à la bouche du cabinet douche.
Toutes les gaines étant positionnées et fixées, je remonte tout le mobilier.
Fin de la première phase d'installation.
 
Pose, phase installation du groupe au plancher.
 
En premier lieu je revérifie toutes les cotes de pose dessous le plancher pour être certain de ne pas faire une connerie. Il y a pas mal de choses qui circulent sous ce plancher, notamment les conduites de gaz, traverses métalliques, etc……. Quant toutes mes cotes sont prises sous le plancher, je plaque un gabarit perso taillé dans un calendrier 2012, puis, marque un point au feutre au centre du trou recevant le collecteur de condensas.
A l'intérieur, je repère l'endroit des 3 découpes et les camoufle copieusement au ruban carrossier afin de protéger le plancher. Je fixe au ruban adhésif sur le plancher le gabarit papier livré dans le kit.
Je perce au centre du trou du collecteur jusqu'à traverser le plancher. Je vérifie sous le plancher où traverse le foret ? A 5mm du point marqué au feutre. Je peux donc continuer tranquillement…..!!!
Au Trépan de 50mm je perce le trou recevant le collecteur de condensas.
Je perce 4 trous de 10mm aux angles des 2 rectangles (85 x 110 et 65 x 170mm) et les découpe à la scie sauteuse.
Je me suis fabriqué des protections de chants en alu 5/10e que je forme aux dimensions des trous rectangulaires, ainsi que des lucarnes en alu 1.5mm pour fixer les grilles sous le plancher.
Je colle les protections au joint étanchéité,  pose les grilles et les rectangles.
Je fixe les équerres et la sangle, je rajoute 2 équerres de fabrication perso.
Je découpe dans une feuille d'absorbant acoustique de 9mm l'équivalent du gabarit et la pose là où doit être posé le groupe.
Je pose le groupe sur cette feuille et le serre solidement au sol en tirant la sangle au mieux.
Je manchonne les 3 gaines dans les 3 bouches de sorties, relie le fil IR à son port, branche la prise 230v à son socle.
Phase, pose du groupe terminé.
 
Phase tests et essais de fonctionnement.
 
J'ai réalisé les tests dans les conditions réelles pour être véritablement informé sur les capacités de ce groupe.
 
Le lit est rabaissé et fait comme il l'est lors de nos balades.
Le portillon latéral sous le lit est fermé.
Je suis assis au salon pour écouter.
Les occultants lanterneaux sont fermés, ceux des baies restent ouverts.
Toutes les baies et la porte d'entrée sont fermées.
Températures relevées à l'extérieur = 23.4° à 13h30 et 24° à 17h45.
Températures relevées à l'intérieur = 21.2° à 13h30 et 18.8° à 17h45.
Durée de fonctionnement du groupe, de 13h30 à 17h45, soit 4h15mn.
A noter que ma cour est en enrobé, ce n'est pas l'idéal pour maintenir un air frais sous le plancher. Le sol herbeux d'un camping sera plus propice.
 
En mode ventilation, le groupe a 2 vitesses, fan low et fan high, en mode refroidissement il en a 3, cool low, cool, cool high.
Pour rappel: La 1ère vitesse de ventilation en fan low correspond à la 2ème en cool.
Je fais fonctionner le groupe en mode ventilation pour analyser le bruit de la turbine de ventilation ainsi que celui du refoulement aux sorties, dans ce mode, la turbine chargée de refroidir le condenseur ne fonctionne pas ni le compresseur naturellement.
Le groupe en lui-même est totalement inaudible, seul le bruit aérodynamique en sortie de bouches se fait entendre. Ce bruit est audible sur fan low, comparable à l'air pulsé en mode maxi.
Sur fan high, mode qui correspond à la 3ème vitesse en mode cool high, le souffle se fait bien entendre. Peut importe la vitesse sélectionnée, seul le bruit du souffle d'air aux sorties augmente ou diminue.
Je sélectionne le mode cool low, là on entend plus faiblement le souffle aux sorties, pourtant çà souffle déjà pas mal fort. Sur le récepteur IR la LED verte clignote, elle m'indique que le groupe est en mode froid en attente de démarrage.
Une LED rouge s'allume à chaque ordre provenant de la télécommande pour m'indiquer que l'ordre est bien transmis.
Je prête l'oreille pour savoir ce qui va se passer, environ 3mn plus tard, j'entends le compresseur démarrer. Il émet un  petit bruit faible qui me gène un peu. Ingrid, elle, ne l'entend qu'en y prêtant vraiment l'oreille et en tout état de cause affirme que c'est insignifiant.
Le souffle aérodynamique aux bouches de sortie, Ingrid l'entend autant que moi, mais le ronronnement du compresseur elle ne l'entend que si je lui demande de l'écouter ! J'admets être un tantinet maniaque !!!
Voilà que je pense seulement à regarder La LED verte !!!! Qui maintenant est vert fixe, elle m'indique que le groupe fabrique du froid.
Je m'approche du lit et constate une légère vibration au plancher, juste au niveau du lit, face au lavabo, cette micro vibration me gène aussi !
Le plancher réagit comme les parois !
J'arrête tout et décide de réfléchir à la question !
Je dépose le groupe, retire la plaque d'absorbant acoustique de 9mm (trop dense) posée sur le plancher et la remplace par une feuille d'Armaflex thermo phonique de 19mm (plus mou). Les équerres bleues fournies pour le maintient au plancher font 20x20mm, de ce fait elles ne sont plus assez hautes.
Je fabrique 4 équerres dans de l'alu 15/10e 20 x 50 x 300mm, puis repose le groupe.
Je redémarre le groupe en mode cool low et constate que Les micro vibrations ont totalement disparu.
De ce progrès, naît ma satisfaction qui me pousse à aller plus en avant……!!!
Sachez tous que le Céribulles (matière d'emballage micro bulles) remplit exactement les mêmes fonctions de coussin absorbant vibratoire.
Utilisez du Céribulle à petites bulles de préférence et mettez en 3 couches croisées pour que les bulles s'entrecroisent. Faites les découpes nécessaires. Epaisseur maxi 10 à 15mm.
Les souffles d'air aux sorties deviennent frais après 10mn seulement, le silence en mode sommeil est très correct en comparatif du flux d'air déjà assez important.
Malgré tout, j'ai idée de fabriquer un caisson acoustique. Un caisson réalisé en tôle d'alu de 8/10e tapissé à l'intérieur de 100mm de laine de verre sur le 3 côtés et de 50mm sur le dessus, l'espace disponible entre le caisson et le sommier ne fait que 55mm. Le résultat est totalement décevant, un boulot de plusieurs jours pour rien !
Au B.E, Franck m'informe que l'Armaflex thermo phonique de 19mm, utilisée pour insonoriser les groupes thermiques, est très performante.
Aussitôt je décide de tenter le coup avec cette matière.
Les dimensions intérieures du caisson seront celles extérieures du groupe.
Je contrecolle 2 épaisseurs de 19mm et réalise la finition de surface extérieure avec la même matière en 9mm, ainsi, le caisson fait 47mm d'épaisseur sur toutes ses faces. Il est conçu pour coiffer le groupe en s'emmanchant à serre comme une chaussette.
Je coiffe le groupe en fonctionnement avec ce caisson et constate aussitôt une baisse significative du niveau sonore du compresseur. Je suis vraiment content de m'être donné tout ce mal !
Je rabaisse le lit, remets tout en place et appelle Ingrid. Je lui pose la question si elle trouve un changement par rapport avant ?
Sans hésiter elle me répond oui !
C'est vrai, on dirait que c'est mieux ???? C'est plus pareil qu'avant????? C'est moins sourd????? Qu'as-tu fais ? J'ouvre le lit pour lui montrer mon caisson, et, en le retirant elle constate aussi une légère augmentation du niveau sonore.
Poids rajouté du caisson acoustique = 2.4kg. Dans mon devis de masse j'avais compté 0.7kg pour le silencieux extérieur. Comme je ne le mets pas, la plus value de masse n'est que de 1.7kg.
Je sors de la cara pour aller écouter de l'extérieur.
Sous le plancher j'entends le souffle d'air du condenseur de façon si faible que je me demande si tout fonctionne bien? Je m'éloigne à peine pour ne plus rien entendre du tout.
Je retourne sous le plancher, couché sur mon chariot de garagiste, et constate que le refoulement est très puissant et chaud.
Je ne poserai pas le silencieux perso au constat de ce bruit extérieur inaudible.
Je rentre à nouveau dans la cara, l'air aux sorties est très froid.
Je passe en mode cool, aussitôt le flux d'air augmente et le bruit aérodynamique aux sorties monte d'un cran.
Le bruit des souffles d'air aux sorties reste correct, on peut le comparer au bruit de l'air pulsé.
En mode cool on peut parfaitement vivre dans la cara sans être gêné par le fonctionnement du groupe.
Je passe en mode cool high, là, le souffle s'entend bien.
Il s'entend bien mais n'est toutefois pas assourdissant, pour regarder la TV çà peut aller, mais pas pour bouquiner et encore moins pour dormir.
Ce mode est à utiliser uniquement pour rafraîchir la cara rapidement et ensuite basculer en mode cool ou cool low.
Je sors de nouveau de la cara pour écouter de l'extérieur avec le groupe en mode cool high.
Le bruit inaudible extérieur est identique sur les 3 modes. On n'est déjà certain de ne pas polluer par une gêne auditive, nos voisins de vacances. Ce détail était pour moi incontournable.
Autant j'apprécie qu'on se soucie de notre existence, autant je me soucie et respecte celles des autres.
Je rentre de nouveau dans la cara, l'air aux sorties est glacial, pas question de laisser les mains longtemps devant.
Je réduis le groupe en mode cool low, car c'est ce mode que j'utiliserai le plus souvent.
Ce groupe a un silence de fonctionnement honorable, à l'intérieur on n'entend extrêmement peu le compresseur rotatif sans le caisson.
Sans absorbant sur le plancher, il y a un léger transfert de vibrations dans le plancher
Je suis enchanté de ces résultats.
Avec le caisson et l'absorbant de sol, 90% des petits défauts de ce groupe sont supprimés.
Mais il faut toutefois admettre que le mode sommeil, n'a de sommeil que le terme, pour moi, malgré un silence de marche plus qu'honorable je ne pourrai pas dormir avec le groupe en marche.
Il faut tempérer la cara la journée pour avoir un air sain et frais pour la nuit.
Je quitte la cara en fermant la porte et j'y reviendrai plus tard pour constater le niveau de rafraîchissement.
Plus de 4h plus tard, en rentrant dans la cara je suis frappé par la température basse, c'est bien trop frais à mon goût.
La température intérieure est uniforme et équilibrée.
Mes tests ne sont pas effectués en plein été sous la canicule, raison pour laquelle j'ai un peu froid.
Je coupe le groupe, aussitôt le flux d'air s'arrête.
Une belle flaque d'eau sous la cara à la verticale du collecteur de condensas m'indique que ce dernier fait bien son boulot.
Fin des tests.
En plein été, ce groupe doit se piloter avec la télécommande en programmation horaire et de température.


 
Vous constatez sur ce plan que les bouches d65 à débit variable sont positionnées de telle sorte qu'elle gèrent le débit aux bouches orientables d83. Le flux d'air est dirigé en ligne droite vers les d65.



Couvercle déposé, vu sur le compresseur et le canal de ventilation. On voit clairement que la haute pression est produite par le retrécissement de la bouche de sortie.



Le demi coffrage supérieur ainsi que les filtres sont déposés, on voit que chaque élément est uniquement inséré dans sons emplacement moulé.



Principe pneumatique.



Vue de l'évaporateur.



Vue de l'impressionnant condenseur.



Vue d'une des 2 turbines, notez l'équilibrage.



Les filtres, éléments de commandes et pilotage.



Je commence par démonter tout le mobilier.













Bien penser à étirer les gaines au maximum de leur longueur, un coude large ne crée aucune perte de charge.



Vérifier qu'un panier du meuble fil ne vienne pas buter sur la gaine lors de la fermeture.







Un coude de ce genre ne crée aucune perte de charge, mais il prend de la place.







toutes les gaines sont posées, fixées, reliées aux aérateurs.



Le réseau de gaines terminé, les aérateurs posés, au commence la pose du groupe.



Je fixe au ruban le gabarit par dessus les protections.



Je n'ai trouvé aucun produit capable de retirer cette trace dont je ne m'explique pas la présence ?













Second essai avec de l'Armaflex thermo phonique de 19mm, essai satisfaisant à 100%. La pose d'équerres plus hautes est indispensable.



Le céribulle fonctionne très bien comme coussin absorbant de vibrations. Et, il est gratuit, il suffit de garder les emballages.







A préciser que ce caisson avait une masse de 5400grs !!!



Il faut préciser que les bruits de fonctionnement du groupe ne sont que très faiblement audibles, il faut s'attarder à supprimer les bruits de compression pneumatique.



Attention !!! Avec 3m de câble on ne va pas très loin.





















Le souffle inaudible sous le plancher permet l'absence de tout silencieux.

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