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Turquie : récit de voyage - 2008

Kekova

 

Route très bonne. Passage par des petis villages.
On voit un marché avant Kalkan - pas très sympa mais nous nous réapprovisionnons en fruits et légumes. Prix 3 fois moins chers qu'en France. Et quel goût !!! Les brugnons, les tomates sont vraiment délicieux !

Ils construisent une déviation. Bientôt on ne passera plus par ce village. Route très pentue...

L'adhérence est difficile même pour l'Expert dans les virages en épingle. Ca passe quand même !

Nous découvrirons un bord de mer sympa, différent de ce que nous avons vu plus au Nord. Des falaises, de l'eau turquoise. C'est magnifique !

On aimerait bien trouver un coin où s'arrêter... la 2ème crique sera pour nous !

Stationnement suffisamment grand pour notre attelage.

L'eau est translucide comme sur le Pélion en Grèce. De plus, elle est très bonne. Nous y passerons un bon moment.

Reprise de la route en direction de Kas.

Petite ville enclavée entre les montagnes, on traversera par des rues étroites.
On passe voir le camping de Kas sur la presqu'ile... ça ne nous branche pas, on continue notre chemin.

On se diriga vers un village face à l'île de Kekova.
Route superbe... et surprenant !

Quelques virages en épingle un peu serrés ! :-)

En chemin, des gamins vendent du raisin sur le bord de la route. Ils lèvent les grappes pour nous faire signe.
On prendra un kilo de raisin rouge... 2 Ytl... très bon !
L'adolescente qui était avec ses deux petites soeurs avait des yeux magnifiques !

Nous arrivons dans le tout petit village très étriqué.
Passage devant de nombreux étals de souvenirs... on va jusqu'au port rempli de bus. On apprendra d'ailleurs qu'il y en a 50 par jour! C'est un départ de balade de bateaux pour voir les villes sous l'eau.

Un homme vient à notre rencontre pour nous indiquer un parking derrière le port. Il est sympa. Phil lui demande s'il loue un bateau juste pour notre famille... sans autre touriste.
Il nous propose une balade de 2 h pour 80 Ytl. On accepte ! Nous garons l'attelage sur le parking : 5 Ytl et on se prépare.

Le pilote du nom de Rambo est sympa... un peu déjanté! Il fera une démonstration de danse avec notre fils :-))

Il y a beaucoup de vent aujourd'hui (c'est ce qu'il nous dira)... ça remue un peu !

Arrêt baignade à l'abri d'une crique. Thé !

C'est cool ! Il parle anglais. Mais c'est fatiguant de discuter avec lui (accent démentiel !) et notre niveau d'anglais reste scolaire !

Il nous emmènera voir les ruines sous marines. Mais dorénavant, il est interdit de plonger pour leur préservation. Dommage ! Cependant le spectacle est magnifique !

On lui demande s'il peut faire une autre pause afin que les enfants sautent depuis le bateau. Il accepte bien sûr et nous offrira à nouveau du thé.

Retour au port. On le réglera en Euros (50) pour sa gentillsesse. Il nous offre un coquillage pour faire un abat-jour à notre caravane. Bien entendu, il ne sait pas que nous n'avons pas de luminaire en plafond dans l'Eriba :-)) En retour, nous lui offrirons une bouteille de Bordeaux. Il sera touché.

On en profite pour lui demander s'il y a un restaurant pas trop cher dans ce lieu si touristique aux prix exhorbitants ! On a conscience des prix mais on voudrait que cela reste correct. Nous n'avons plus rien à manger dans la caravane alors...
Il nous indiquera un resto mais on n'appréciera pas. C'est fait pour une clientèle de plaisanciers riches et on le sent bien. Ils débarqueront pour venir dîner.
Record de notre addition au restaurant en Turquie 78 Ytl !

Demain, courses obligatoires !!!

On pensait déplacer l'attelage pour dormir sur le port mais finalement on se dit que nous sommes au calme sur ce parking. Mais... la nuit fut... comment dire... blanche !
Vers 23,30 h, la voiture garée derrière nous veut sortir alors qu'on nous avait assurés qu'on ne gênait pas.
On se lève dans l'idée de déplacer l'attelage... le Turc s'excuse de nous réveiller. C'est dingue quand même... c'est nous qui le bloquons et c'est lui qui s'excuse !
Finalement, ilparviendra à sortir avec 40 manoeuvres... sans toucher ni notre caravane, ni la voiture d'à côté !

Nous voilà réveillés et il fait chaud ! Pas d'air... un chaton de 2 semaines miaule contre la caravane... ça suffira à empêcher nos enfants de se rendormir. Et quand enfin, on trouve le sommeil, les chiens et les coqs nous font savoir qu'ils sont là. Et un minaret est tout proche... l'appel sera vers 5 h !! Très bel appel d'ailleurs... peut-être le plus beau qu'on est entendu durant notre séjour ! Il a lieu 4 fois par jour et les horaires changent en fonction de la lune. Cela nous manquera dès notre passage en Grèce.

Finalement, dès 6 h 30, on reprendra les routes étroites du village et les virages avant l'arrivée des bus. C'est la 1ère fois que nous roulons si tôt en Turquie. C'est tranquille !

Pour la nuit, nous vous suggérons d'aller dormir sur le port de Kale.

Stationnement plat et grand que nous découvrirons le lendemain matin lors de notre passage... mais c'était trop tard pour nous !

 

Cirali

Aujourd'hui, notre point de chute sera Cirali... mais quelle galère pour trouver !
Faute au GdR ! Nous étions persuadés qu'Olympos et Girali étaient joints par une route ; d'ailleurs les deux noms sont écrits ensemble sur le GdR. :-((
Donc, depuis la nationale, on prendra la direction d'Olympos sur la droite avec une descente raide, raide et de nombreux virages ainsi qu'un goudron lisse sur 11 km ! Grave erreur !!!

Nous arrivons dans un truc d'enfer... pseudo babas ! Les pensions proposées sont appelées des "Tree house"... pseudo cabane de jardin.

On fait demi tour rapidement et on s'arrête demander notre route. On nous confirmera que nous sommes sur la mauvaise route. Il faut remonter les 11 km pour rejoindre la nationale et 500 m plus loin, il y a un embranchement pour Cirali !

Enfin, sur la bonne route, on apprécie le paysage. Très joli, très arboré !
Cela nous fait penser là aussi au Pélion en Grèce. Il faittrès humide... c'est surprenant. Il y a beaucoup de brume à notre arrivée ; cela faisait longtemps qu'on n'avait pas eu ce temps.

Nous cherchons l'otopark, donné par Boulgon sur lequel il a stationné. On le trouve tout au bout de la plage (4 km).

Stationnement : 10 Ytl les 24 h (2 véhicules). On peut dormir là nous assure la gardien alors qu'il y a 2 campings juste derrrière. Décidément les Turcs n'ont aucun souci avec le camping sauvage. Ce sera un des points forts de notre voyage !

On s'installe sous l'ombre d'un pin parasol. La plage est un peu loin mais le site est d'une tranquilité remarquable !

L'eau est là aussi translucide et à + de 30 °C. Incroyable !!

C'est une plage protégée où les tortues Caretta Caretta viennent pondre. Il y a une bonne quinzaine de nids marqués. Bien sûr, nous irons faire des rondes le soir dans l'espoir que les enfants en voient une... ils les ont ratées en Grèce !

Alors que je décide de faire une sieste... tranquille sous les pins... Phil décide de prendre la voiture pour aller aux poubelles à l'entrée du parking... mais ce que je supposais arriva... il ne fera que 20 m ! L'Expert est ensablé !! Toute la famille s'y met mais rien à faire !
Une famille Turque installée pour la journée vient spontanément nous porter de l'aide... ce ne sera pas sans mal... le sable est brûlant ! Le père (la 60aine) prendra le volant... il était conducteur de poids lourds et nous réussirons à sortir l'Expert de cette galère. Phil gagne 1 point pour un futur 4x4 !!
Les plaques de désensablement ont été utiles aussi... à avoir dans la voiture pour un tel voyage.

Alors que ce sont eux qui nous ont rendus service, les Turcs viennent nous offirir une assiette de leur déjeuner... garnie de différentes viandes et légumes. Nous les remercions chaleureusement !
Mais leur aide ne s'arrêtera pas là :-))))

Quelques minutes plus tard, on démarre l'Expert.... le voyant de liquide de refroisdissement s'allume ! Et Merde !!
Phil regarde... le résevoir est vide ! L'eau coule directement au sol. Le jeune Turc vient nous revoir. On lui explique notre problème. Il appelera immédiatement son frère qui est mécano.
Pendant ce temps, on appellera notre assistance... Nous sommes à 80 km d'Antalya... ce n'est pas le désert même si nous sommes installés dans un endroit excentré.

Le jeune Turc cherchera la cause et la trouvera. Un collier de durite bien inaccessible... bien entendu ! qui s'est cassé !
Le beau-père dira que c'est certainement dû aux vibrations des mauvaises routes.

Nous cherchons un collier de dépannage... nous n'avons pas ça dans la boite à outils. Finalement, on prendra celui de l'évacuation du bac à douche de la caravane... il a la bonne dimension.
Nickel, c'est réparé ! Nous voilà bien soulagés ! On annule l'assistance.

Pour remercier le jeune, nous lui demandons s'il boit du vin. Il nous explique que son beau-père n'apprécierait pas alors j'offre du parfum à sa jeune épouse qui apprécie.

Le père nous invite à prendre le thé... il y a donc les parents, un fils, une fille et son mari. Nous discuterons pendant plus d'une heure, le jeune parlant anglais.
Ils étaient curieux de nos vcances. Nous leur expliquerons à l'aide de cartes routières nos itinéraires passés et à venir. Ils sont surpris mais comprennent qu'on voyage ainsi avec notre famille. La jeune femme voudrait aussi voyager ainsi.
Ils nous demanderont aussi si nous connaissons des Turcs en France. Nous leur expliquerons que les Turcs ont la réputation en France d'être très hospitaliers et que cela a été notre motivation première pour venir içi.
Le papa écoute et semble apprécier. Ils veulent nous resservir du thé mais comme la nuit dernière, cela m'a empêchée de dormir, je refuse. maintenant, je sais comment dire non. C'est Rambo (le pilote du bateau d'hier qui m'a montré). Il faut poser sa cuillère à l'envers sur la tasse. Je pose donc ma cuillère ainsi et la jeune femme est amusée que je connaisse ce signe.
Nous les remercions en Turc.

Repos à la caravane. La brume est tombée. Il refait sec et bon... 35 ° C avec du vent, c'est agréable.

La soirée est très calme, cela fait un bien fou.

Il doit rester 3 ou 4 familles sur tout l'otopark et nous devons être séparés d'au moins 500 mètres.
Le vent tombe... le ciel est très étoilé, nous pouvons admirer la voie lactée... pas si courant chez nous !

Nous irons faire un tour sur la plage pour les tortues... mais nous sommes fatigués... on verra demain.

Nuit idéale... aucun bruit... une température aux environs de 25 ° C, une toute petite brise... nuit très réparatrice.

Nous restons encore une journée ici. Matinée cartes postales et petite maintenance.
Nous allons acheter des timbres. On en demande 30. Ils sont surpris et nous demande de répéter... ils croient qu'on en veut 3... non, non, bien 30 !

Nous déplaçons la cara. Pour deux raisons : sortir du sable et être à l'ombre.
Exceptionnellement, on pousse la cara à la main... ça ne nous arrive jamais mais je ne voulais pas que Phil repasse par l'endroit où il s'est assemblé la veille.

Un Turc s'ensable lui aussi plus loin avec un VW. Nous allons prêter main forte.
Ces roues se bloquent dès que ça patine (enclanchement de l'antipatinage), alors, il nous faut pousser à la main. On finit par les remettre sur le chemin. Ils ne parlent pas un mot d'anglais. Ils rient quand on dit quelques mots en Turcs. Pour nous remercier, la mère nous offre une natte en tissu. Les femmes embrassent et les hommes donnent de chaleureuses poignées de main. Nous les invitons à s'installer contre notre caravane pour avoir de l'ombre, sans sable.

Après-midi repos, baignade et encore aide à pousser une voiture.

Vous voilà prévenus ! Le coin est génial pour se reposer mais il vut mieux bien choisir l'endroit où se poser.

En soirée, nous allons voir les Chimères à 3 kilomètres de là.
Entrée : 2,75 Ytl. On paiera 4 personnes, Elsa a 10 ans c'est encore une enfant.

Un peu de piste pour s'y rendre sur 800 mètres et parking gratuit. Ensuite, il y a 1 km de montée par un chemin aménagé pour atteindre 500 mètres d'altitude. Ca grimpe !

Etonnant comme spectacle !

Quelques turcs font cuire des trucs pour dîner.

Végétation et couleurs des roches suprenantes !

Village abandonné sur le site...

Nous redescendrons avant la nuit. Le jour tombe très vite, nous avions même prévu des lampes mais je crois même qu'ils en vendent à l'entrée.
Attention si genoux fragiles pour la descente.

Nous reviendrons par la route qui contourne. Il y a plein de petites pensions et de petits hôtels très ombragés. C'est sympa malgré le nombre.

En revenant, nous allons sur la plage pour voir les tortues mais il est tôt.... A 23 h, alors que je suis seule avec les enfants dans le noir, un homme arrive près de nous... Pas rassurés !
Il nous dit un truc en Turc mais sans se présenter et nous comprenons qu'il faut remonter de la plage.
Je l'entends parler dans sont talkie walkie. C'est finalement en arrivant en haut qu'il me dit "Baby turtle". Je fais l'imbécile :-) et lui dit qu'on s'en va.
La plage est donc bien surveillée la nuit et l'accès fermé. Il montera d'ailleurs la garde toute la nuit assis sur un transat. Il aurait quand même pû se présenter !!
J'ai aperçu sur sa tenue des macarons de WWF mais... il fallait deviner !

Nuit toujours calme et fraîche.

En Turquie, nous dormirons chaque nuit toutes fenêtres grandes ouvertes, sans store et sans moustiquiaire afin de profiter du moindre souffle d'air. Aucun sentiment d'insécurité... même à Istambul ou Ankara !

Réveil matinal... ce qui prouve qu'on a bien récupéré.
C'est le week-end alors nous allons quitter la côte... pour éviter les familles qui viendront profiter de la plage.

Egirdir

Nous voyons pour la 1ère fois des nuages... il fait 32 °C.

Après avoir passé Antalya sans problème (grands boulevards),

on monte à 1300 m d'altitude. Nombreux lacets... c'est raide, raide. On monte souvent en seconde.

Entre Sigirlik et le lac Kovda... on continue de monter... à je ne sais quelle hauteur d'ailleurs... mais c'est magnifique !

Des forêts de pins, de chataîgniers, des lauriers roses au bord de la route. Superbe !! Et en contre bas un ruisseau dans des sous-bois.

Nous voulions nous arrêter au bord du lac mais l'accès est fermé pour travaux. Dommage !

S'en suivra de grandes routes dites enfin plates avec de nombreux arbres fruitiers... cerisiers, pêchers, pommiers...

Nous arrivons à Egirdir.

Nous trouvons des stationnements (gratuits) sur la presqu'île... mais il y a un vent fou !

Nous décidons d'aller voir plus à l'Ouest après Egidir. La route nous offre un très beau point de vue sur le lac aux différentes couleurs.

Nous tombons sur une sorte de camping "en vrac" et difficilement accessible en caravane... beaucoup de sable... on a déjà donné !!

On revient sur nos pas et on opte pour le camping d'Egirdir... en se demandant s'il y a des places pour caravane... ne voyant que des tentes. Effectivement, cachés derrière des voitures garées de Turcs venant à la plage, il y a quelques emplacements.

Il faudra bien 15 mn pour faire déplacer les voitures génants l'accès... ils appeleront avec un micro... comme dans les grands campings de chez nous ou ceux d'Espagne. :-)
Baignade puis balade dans Egirdir... Une circulation de style "n'importe quoi". Ils roulent vite et là encore pas de priorité aux piétons... donc méfiance et vigilence avec des enfants !
Rien de transendant... quelques bazars et petis commerces, coiffeurs, coordonniers..

Retour au camping,

Nous n'avons pas la clé de la barrière... c'est une famille turque en vw qui la possède. Nous devons lui demander avec les quelques mots de turcs que nous connaissons. Ils ne sont pas aimables mais pas du tout.
Phil commence à s'énerver... il ne faut pas exagérer... nous sommes courtois... pas eux.
Phil râlera suffisamment fort pour qu'il comprennent... ce qui aura son effet puisque quelques minutes plus tard, la fille qui parle anglais (tiens donc !) pour nous dire qu'elle a accroché les clés des douches chaudes à un arbre près de leur vW et si on veut s'en servir, on peut les prendre.

Barbecue sur emplacement.... les Turcs font des barbecues tout le temps et partout... cool !

On va faire un tour dans le camping... c'est dépaysant. Les Turcs sont des campeurs "tente" ! Quelques petis bungalows en dur... Atypique !

On s'amusera de les voir assis à une table de pique-nique... ils s'installent comme sur des Kösk... en tailleur :-))
La nuit risque d'être perturbée... la camping jouxte un parking d'une grande salle de réception et... il y a un mariage ! Nous sommes samedi. On pensait justement être tranquilles en venant dans un camping... c'est raté !!
Nous prenons des glaces au camping. Record battu : 4 esquimaux : 3,20 Ytl !

Finalement, le mariage n'a pas duré trop longtemps.

Nuit très fraiche... c'était cool... jusqu'à 7 h... Une famille (grande famille) vient s'installer pour passer la journée.... avec vacarme.

Je ne comprends pas pourquoi des gens si accueillants, hospiatliers ne sont pas plus respectueux de la tranquillité des autres ?
Les voilà en train de s'installer sous notre timon en parlant très fort.
Cela suffira à me faire lever !

Camping 15 Ytl la nuit avec élec et douche chaude.

 

Beysehir

Aujourd'hui, nous n'avons que 120 km au programme mais quels kilomètres !!
Jusqu'à Asku, aucun souci.

Nous voulions visiter les grottes (d'Asku) mais la route est en pavés et on voit un panneau interdit au camion. On se méfie ! Et on préfère faire demi tour. Tant pis pour les grottes !!

On poursuit notre route sans souci jusqu'à Yakaavsar. Achat de miel sur la route. Cher... (25 Ytl le kilo) mais délicieux.


Après le village, il y a deux embranchements : 1 pour Isarta (on ne voit pas la route sur la carte) et un pour Yenisarbademli... les 2 sont des pistes.

Un panneau "sens interdit Travaux" est à l'entrée de la piste. Phil demande à un paysant si c'est OK. Il répond oui... ça passe. En fait, ce sera 16 kilomètres de piste caillouteuse... que nous ne pourrons faire qu'en seconde et première.

Une horreur !! A un moment, j'ai cru qu'on ne montait pas. Mais revenir à Egirdir pour prendre la nationale aurait été très long... et on avait toujours espoir que les travaux n'étaient que sur une certaine distance.... 16 km... moi, qui avait dit "pas de piste cette année". C'est raté !

Les paysages sont très beaux... mais nous aurons du mal à en profiter...

Notre fille aînée a très discrètement filmé avec son portable quelques minutes de piste. Alors, si ça vous dit... :-))

4 km avant le village de Yenisarbademli, le goudron revient enfin !

A la campagne, les villages ont des portes d'entrée faites de grands panneaux.

A Kurucaova, le village juste après, nous nous arrêtons dans un petit resto. Phil demande si on peut manger... il est 13 h 15 mais c'est ok.
Le couple nous accueille en se présentant et en donnant une poignée de main ainis qu'aux enfants.
C'est très familial ! Leurs enfants 7 et 8 ans nous regardent intrigués et amusés.
On mangera 2 salades et des boulettes de viande pour 14 Ytl avec des glaces et du thé, nous en aurons pour 20 Ytl.

Un peu reposés, nous reprenons la route... la cara et la voiture sont dans un état minables ! De la poussière jusque ans les portières !

La route qui suivra sera magnifique...

avec des traversées de villages d'un autre temps

et ensuite une vue imprenable sur le lac de Beysehir.

Cela fait du bien de retrouver du goudron et des routes presque normales !

Pour ce soir, nous n'avons pas de point de chute. Nous avons juste décidé de nous arrêter à Beysehir.

Nous entrons dans la ville, à la recherche d'un stationnement. Pas envie d'être isolés et puis nous voulons visiter la mosquée ancienne, en bois.

Nous trouvons un parking au bord du lac et tout près de la Mosquée.

A peine arrivés, une Turque vivant en Belgique vient nous souhaiter la bienvenue.

On s'installe sur l'oherbe avec un peu d'ombre

et voilà un autre Turc, cardiologue, Moustfa qui souhaite aussi nous accueillir.
Nous discuterons quelques minutes en anglais et français. Il nous demandera de faire visiter notre caravane à ses enfants et il nous propose son aide si nous en avons besoin.

Encore une rencontre, un enseignant de langue Turque, vient nous voir. Nous discutons un petit moment. Spontanément, il nous parle de la Turquie et de l'Europe. Ca tombe bien, je souhaitais aborder le sujet avec des Turcs mais c'était toujours délicat de parler politique.
Il dit qu'il faut que le peuple travaille pour devenir un grand pays et que dans 7 ans, il sera prêt. 70 % de la population semble d'accord pour rentrer dans l'Europe.
On sent qu'il est curieux et souhaite avoir un contact. On échange nos mails.
Il dit qu'il répondra si nous écrivons mais qu'il ne fera pas le 1er mail.

Après l'appel de la prière de 17 h, nous attendons un peu que les Turcs sortent de la Mosquée et nous allons la visiter.

Nous nous faisons littéralement par de vieilles Turques qui nous vendront 2 foulards pour 20 Ytl. On s'est fait avoir, c'est évident !! Et ça nous mettra en pétard. Elles seront vraiment pressantes et pesantes !
Il faut savoir qu'à l'entrée de la mosquée, il y a des foulards à la disposition des femmes gratuitement.

Nous sommes accueillis par l'imam qui nous présente la Mosquée (en anglais). C'est sympa.

C'est étonnant et très beau.

Il nous propose de laisser une pièce pour la Mosquée dans l'urne prévue à cet effet, nous le ferons bien volontiers.

En soirée, nous allons nous balader au Festival du Lac. C'est surprenant... un monde fou ! Des milliers de personnes venus écouter un chanteur très célèbre.

Debout sur la petite place,

assis partout sur les pelouses,

des vendeurs d'eau, de pépites de tournesols...

nous voilà au cœur quelque chose de très vivant !

Beysehir est une ville plus traditionnelle... sur les milliers de femme que nous verrons, on a pu compter celles qui ne portaient pas de foulards sur les cheveux et aucun homme n'est en short.
Depuis notre arrivée en Turquie, nous veillons à ne pas choquer la population et nous nous adaptons en fonction du lieu. Par exemple, ici, les filles et moi porteront des pantacourts et des chemisiers afin de nous couvrir les épaules. Sans pour autant porter un foulard, nous faisons attention à être respectueux. Une seule fois, nous aurons eu un regard déplaisant pour notre tenue... notre fille aînée et moi étions en short et débardeur pour faire des courses dans une grande surface. C'était de la part d'une mère et sa fille. Nous sommes des Européens et ça se voit mais nous voulons être discrets.
D'ailleurs, quand nous sommes dans la voiture pour faire la route, nous avons toujours avec nous une tenue de rechange (pantalon et chemise) en cas de besoin.
Au cours de notre voyage, jamais nous n'avons ressenti la moindre aminosité envers nous... bien au contraire. Il y a un harmonieux et curieux mélange entre les pratiquants et les non pratiquants. Cela s'est vu notamment à la plage où les femmes se baignent certaines habillées de la tête au pied et d'autres en maillot 2 pièces.

A propos de plage, nous remarquerons que les enfants Turcs ne savent majoritairement pas nager. Ils se baignent donc munis de bouées ou de gilets. Etonnant pour un pays qui possède de nombreuses côtes.

Cette nuit, nous devrons baisser les stores... non pas par insécurité mais parce que nous sommes trop visibles. Nous aurons droit à un magnifique feu d'artifice !

Nuit très calme alors que nous sommes en ville. Etonnant ! Un bon coin pour dormir en ville... Réveil à + de 9 h, c'est dire !!

 

Sultanhami

Aujourd'hui, direction le lac salé !

La route jusqu'à Konya et très bonne (enfin !) et très belle.

Passage de la ville sans souci. Il y a, comme à Antalya, de grands boulevards et les directions sont bien indiquées.

Nous voulons voir le Tüz Gülü. Phil tient absolument à passer par la route 300 qui est la route des caravanes. Le plus court aurait été de prendre la route 715... alors nous allons faire la même route dans les deux sens après notre visite du lac.

Les saisonniers installent leurs tentes près des cultures et des routes.

Concernant la route des caravanes, certes les paysages sont très vastes mais on s'attendait (d'après les guides) à un désert de roches... ce ne sera vrai qu'au début de la route... ensuite les immenses pleines sont cultivées.

On s'arrêtera pour déjeuner à un petit restaurant d'une station service. Nous n'avons encore plus rien dans notre frigo... les courses que nous avons faites se sont perdues la veille... avec la piste d'hier, le frigo s'est éteint... et nous n'avions pas vérifié son fonctionnement. Toute la viande était à jeter.
On en profite pour faire laver la caravane et la voiture... 10 Ytl pour les deux véhicules.
Déjeuner : 35 Ytl pour 4 plats cuisinés, 3 salades et 5 thés.

Nous prenons la direction de Esmekaya (10 km avant Sultanhani) pour atteindre le lac salé.
On a des doutes sur la direction après Askli. On continu... on traverse des villages dont les maisons sont souvent faites de briques, de terre et de paille. Tous les habitants nous feront de grands coucous... nos enfants seront ravis !

A Gölyazi, nous demanderons à un homme notre chemin... il nous l'indique et nous invite aussitôt à prendre le thé.

Même si cela nous semble un peu incongru, on accepte. Il nous invite à sa maison à quelques mètres et nous découvrons toute sa famille... pas moins de 19 personnes !! L'un deux parlait français (il vit en Suisse ).
Nous avons bu le thé et comme ils allaient jusqu'à Cihanbeyli, il nous propose de les suivre. Nous les remercions en leur offrant des bouteilles de vin après s'être assurés qu'ils en buvaient bien sur!

Nous atteignons l'entrée de l'usine de sel

où le gardien nous demande les cartes grises des véhicules pour nous laisser entrer. Toujours avec gentillesse.
Il nous dit que dans 5 km, c'est super beau ! La route est un peu défoncée au départ (tôle ondulée) mais après ça va. On sera juste bon pour un store décroché dans la salle de bains.

Le spectacle est grandiose !
Cela valait bien les kilomètres que nous avons fait pour le trouver.

Chaque chauffeur de camion sur le site qui vient charger le sel s'arrête saluer Phil avec une poignée de main et l'un d'eux conseille d'aller jusqu'à la machine d'extraction.

Nous voilà à rouler sur le sel. Mémorable !!!

Nous repartons du blanc, rose scintillant plein les yeux. Nous sommes ravis... les enfants aussi !

Nous reprenons donc la même route... les enfants continuent à saluer les villageois, toujours aussi sympathiques. Nous aurons aussi l'occasion de prendre un Turc faisant du stop jusqu'au village plus loin.

Au loin nous croisons des bergers qui nous saluent malgré la distance :-))

Noms de villages notés.

Nous atteignons Sultanhani. La caravansérail est bien indiqué.
Nous sommes fatigués. On le visitera demain.

Le camping Kervansaray est juste à côté.

On est accueilli par Mustafa qui est sympa. Le terrain est cool... herbeux et ombragé.

Nous sommes seuls. Douche chaude, wc. 14 Ytl. A notre arrivée, il nous offre un thé à la pomme... excellent !

J'en profite pour retirer le sel qui s'est collé sous la caravane... ça accroche bien !

Il nous propose de cuisiner si on veut... on n'a toujours pas fait de courses... on accepte.
4 salades, 4 plats d'aubergines, pommes de terre et mouton : 26 Yl.

Nuit calme et fraîche.

Une recommandation tout de même pour ce camping. Attention à vos ados ! Fille et garçon d'ailleurs !
Le fils du camping est très entreprenant... il proposera de nombreuses visites à nos ados :-(((

Au réveil, nous allons visiter le caravansérail.

On essaie d'imaginer les caravanes qui y venaient.... Celui-ci après agrandissement, a été le plus grand de Turquie. Il est en excellent état !

Nous reprochons - et ce n'est pas la 1ère fois - le manque d'informations dans les sites à visiter. Un seul panneau d'info à l'entrée.