Voyage en caravane en Galice Espagne
Récit de vacances sur la côte Galicienne.
Découverte des villages de Ribadesella, Saint Jacques de Compostelle, Porto Do Son, Llanes et San Vincente de la Barquera. En plein coeur de l'hiver, quelques souvenirs d'été, ça fait du bien... C'est donc notre deuxième année en Eriba 540 GT, avec lits superposés.
Après une petite escapade en mai dans les châteaux de la Loire, c'est à nouveau le grand départ au mois de juillet 2008.
Direction l'Espagne encore une fois.
Mais ce sera une autre Espagne : l'Atlantique après la Méditerranée de l'année précédente.
Voyez plutôt notre itinéraire :
11 étapes au total, choisies grâce à l'aide de trois guides du routard, et du hasard parfois.
Biscarrosse (France) Le Camping Maguide est idéalement situé, les pieds dans le lac.
Mais les propriétaires ont visiblement tout misé sur les mobiles homes.
Il ne reste plus guère d'emplacements pour les tentes, les caravanes ou
les camping car. Du coup, les sanitaires ne sont plus très bien entretenus,
et l'atmosphère n'est plus vraiment celle d'un camping.
A voir dans les environs :
La dune du Pyla (avec le camping du film « camping » pour les amateurs), Arcachon.
Lekeito (Pays Basque espagnol). Surprise, ici on ne parle pas espagnol, mais basque.
Avec notre espagnol approximatif, on nous prend pour des Castillans !
Le camping Endai est très sympathique, à flanc de colline. Par contre, il n'y a pas beaucoup d'emplacements compatibles caravane (forte pente). L'accès est scabreux (mais pas le pire que nous ayons connu, je me souviens d'un camping sur la presqu'île de Crozon...). Les sanitaires sont d'une propreté à couper le souffle. Mais il n'y a pas d'eau chaude pour la vaisselle. Ce sera d'ailleurs le cas pour la plupart des campings espagnols que nous visiterons.
Le village de Lekeito est joli de par sa situation : belle plage avec une île pittoresque en face. Malheureusement, le temps était un peu gris avec des averses. Et oui, dans cette partie de l'Espagne, le temps n'est pas garanti. Cependant, en quatre semaines de séjour, nous n'avons eu que quatre jours de temps maussade.
Laredo
Nous ne sommes restés qu'une nuit à Laredo.
Le camping Carlos V était horrible : très bien placé, mais tout petits emplacements, ambiance pas terrible, très bruyant. La plage est belle, pour le reste c'est le massacre, une muraille d'immeubles.
En quittant Laredo, catastrophe ! Il pleut. J'attelle la caravane trop vite.
J'oublie de regarder le témoin d'attelage. Et après 200 mètres, la caravane se décroche !
En fait, nous avons eu de la chance : pratiquement pas de dégât. Le mousqueton du câble de frein est cassé, et je n'arrive pas à remettre l'anti-lacet. Nous passerons le reste des vacances sans anti-lacet.
Je peux donc témoigner qu'un anti-lacet sur une Eriba, ça sert à quelque chose. Ce n'est pas flagrant, mais il y
incontestablement du flou dans la tenue de route à 110 km/h et au delà. Nous restons donc sagement en dessous de cette vitesse. De toute façon, nous ne roulons jamais très vite. C'est seulement après être rentrés en France que le propriétaire du gardiennage me décoincera l'anti-lacet. Après vérification, il n'a rien : une chance ! Une bonne expérience en tout cas.
Ribadesella
Peut-être notre meilleure étape du séjour. Nous sommes restés plus longtemps que prévu.
Tout d'abord, le camping « Ribadesella » est parfait : propre, calme, sanitaires modernes, très bien équipé
(piscine, salle de bain bébé, mini club pour enfants).
Ensuite, la ville est plutôt sympathique. Une très belle plage, pas de béton mais de vieilles maisons début
20ème siècle. A l'horizon se dessinent les Picos De Europa. Bref, beaucoup de charme. Saint Jacques de Compostelle.
Nous décidons de forcer le rythme et nous faisons une étape beaucoup plus longue, jusqu'à Saint Jacques de Compostelle.
Le camping « As Cancellas » est situé en pleine ville. Le centre historique est facilement accessible en bus. Les emplacements sont petits (normal pour un camping de ville), mais les sanitaires sont propres et bien conçus.
C'est tout à fait correct pour un camping de ce type, pas vraiment fait pour les longs séjours (le turn-over est énorme : les gens ne restent que pour visiter la ville). Nous discutons avec un camping cariste très sympathique. Il nous raconte ses voyages de la frontière irako-turque jusqu'au cap nord.
La ville de Saint Jacques est évidemment un « must see ». A noter que nous déjeunons dans un restaurant au rapport qualité /prix imbattable : Casa Manolo, 24 € à quatre !
Les enfants se partagent un menu, et nous n'arrivons pas à terminer nos plats tant les portions sont énormes.
Porto Do Son
But ultime de notre voyage : la côte galicienne. A Porto Do Son, le camping Cabeiro est situé au bord d'une très jolie plage : sable blanc, eau couleur lagon.
Le climat semble nettement plus chaud que sur la côte nord. Il fait 32° au cœur de l'après-midi. Mais, surprise, la température de l'océan ne dépasse guère 15° ! Le contraste est saisissant (dans tous les sens du terme
!). Dans ces conditions, il est pratiquement impossible de se baigner (je l'ai fait pourtant, au prix d'une demi-heure d'efforts désespérés). Je savais qu'il n'y avait pas le Gulf Stream dans cette région (je suis déjà allé
au Portugal), mais froid à ce point là, je n'imaginais pas.
Le camping lui-même est plutôt bien : emplacements assez grands, sanitaires corrects, mais rien de prévu pour
vidanger les WC chimiques.
En quittant Porto Do Son, nous voulons admirer le point de vue sur les rias depuis le mirador de la Curota.
Mais, avec la caravane attelée, pas évident de monter là-haut. Aventuriers, nous dételons sur un parking en
bord de route, et laissons la caravane munie de son antivol de roue derrière nous. En haut de la colline de la Curota, très belle vue en effet, mais un vent terrible. Nous ne restons pas longtemps. Au retour de la visite, plus de caravane ! Nan, je rigole en fait. La caravane est intacte.
Un court arrêt au nord de la Galice
Llanes
Nous sommes à peu près à la moitié de notre périple de quatre semaines. Il nous faut maintenant rejoindre San Vincente de la Barquera, où deux autres Eribistes nous attendent. San Vincente est un spot de surf situé au centre de la côte nord de l'Espagne.
Nous avons donc beaucoup de route à faire, et décidons de faire une étape nocturne hors camping. L'ennui, c'est que dans cette partie de l'Espagne, les aires d'autoroute sont plus rares, plus bruyantes et moins spacieuses qu'ailleurs.
Le soir, nous décidons donc de rallier la côte à la recherche d'un coin pour dormir. Nous errons un long moment, mais nous sommes récompensés en découvrant à Llanes une magnifique crique avec un parking pratiquement désert (juste quelques camping car).
Nous dormons bien, mais le tracteur chargé de nettoyer la plage nous réveille à 6 heures du matin !
San Vincente de La Barquera
De Llanes, nous rejoignons rapidement San Vincente de La Barquera. Le site est sympa.
La chaîne de montagne des Picos De Europa est toute proche. Cela donne le sentiment que les montagnes plongent dans la mer. Par temps clair, il est possible de voir des sommets enneigés depuis la plage.
Je ne me souviens plus du nom du camping (pas dans le guide du routard).
Mais il était plutôt pas mal : sur la plage, proche des commerces, calme. Pour les amateurs de surf, les vagues n'étaient pas grandioses. J'imagine que ce ne devait pas être la bonne saison.
Il y a pas mal de choses à faire dans les environs : randonnées dans les Picos, visite de la cité médiévale
de Santillana Del Mar. Pour les Picos, mieux vaut partir très très tôt. Parce que, dès 10h du matin, c'est une
chaleur infernale, et l'altitude ne compense pas.
C'est curieux, car au bord de la côte, le temps est doux. En fait, les Picos forment une barrière climatique avec le reste de l'Espagne. Au nord de la chaîne, c'est un climat océanique, au sud, c'est un climat semi désertique chaud.
Erratzu
Après cinq nuits, nous quittons San Vincente pour revenir au pays basque espagnol : Erratzu, dans les
Pyrénées, non loin de la frontière.
Le camping Baztan est correct, mais l'emplacement qui nous a été attribué est beaucoup trop ombragé. C'est le pays basque. Le climat est humide. Sous les arbres, un tas de trucs nous tombent dessus. Nous restons deux nuits, puis nous décidons de passer la frontière.
Col d'Ispéguy
Saint Jean Pied de Port
Nous passons le col d'Ispéguy en direction de Saint Jean Pied de Port.
Peu après la frontière, en redescendant du col, un bruit infernal sort de la voiture. Nous sommes obligés de nous arrêter en plein milieu d'une étroite route de montagne.
J'appelle le service d'assistance de mon assurance. La dépanneuse arrive une heure après.
En fait, ce n'était rien : un tout petit caillou s'était glissé dans une des roues. Le problème est vite réparé,
et nous repartons.
En Panne !
Nous nous arrêtons à Saint Jean Pied de Port.
Le camping municipal est situé en plein centre. Il est petit, simple mais fonctionnel.
Les emplacements ne sont pas vraiment délimités.
Il y a un tas de choses à faire dans cette région : visites, randonnées, gastronomie...
Nous y reviendrons certainement.
Et puis, Saint Jean Pied de Port est vraiment un très beau village.
Brantôme
Nous devons désormais nous rapprocher de notre région angevine.
Notre dernière étape sera Brantôme, Venise du Périgord.
A Brantôme, il y a plusieurs parkings de camping car plein de, heu, camping car ! Et puis, il y a un camping pratiquement vide !
Nous choisissons le camping. Les emplacements sont parmi les plus grands que j'ai jamais vu. Nous y sommes vraiment très bien.
Il y a une piscine et c'est tout proche du centre. Pour aller dans le centre, nous traversons à pied un parking de camping car.
C'est là que je vois un gros camping car tractant une Citroën Saxo ! Je n'avais jamais vu une voiture si grosse tractée par un camping car. C'est un choix, mais pour le même prix, ils pouvaient se payer une superbe berline et la caravane qui va avec. Le tout pour un PTAC et une polyvalence beaucoup plus avantageux. Notez
bien que je n'ai rien contre les camping car. C'est juste la combinaison camping car + voiture que je ne comprends pas. Pourquoi ne pas mettre la voiture devant ?
Après la visite de Brantôme, voici venue l'heure du retour et l'heure du bilan.
Nous sommes satisfaits du voyage. Les enfants sont plus grands. C'est plus facile.
Notre Eriba est toujours aussi facile à vivre et à tracter (même sans anti-lacet). Le seul reproche, c'est que par
temps de pluie, le grand store n'offre pas une protection idéale.
Ce n'est d'ailleurs pas fait pour ça.
Du reste, nous n'avons pas eu beaucoup nous plaindre de la pluie. Du fait de notre politique de vacances au feeling, sans réservation, nous fuyons les régions pluvieuses !
Néanmoins, j'ai vu sur le net plusieurs exemples d'Eriba couplées à une tente « Base Second ».
Pour un prix modeste, la Base Second forme un petit auvent ultra rapide à monter et plutôt efficace.
L'adaptation à la porte d'entrée semble facile au vu des exemples sur le web. Mais notre store risque de compliquer les choses... Bref, est-ce bien raisonnable ?
Idées pour cette année ?
Ca dépendra du temps, mais peut-être l'est de la France et au delà : Vosges, Alsace, Forêt Noire... Ca nous
changera des espagnols !
Austral